Les fêtes et jours fériés en Roumanie sont l'ensemble des fêtes religieuses et civiles selon la loi roumaine, la Roumanie comptait 51 jours fériés en 2011, qui couvrent 14% des jours de l'année dans le pays[1]. Le Code du Travail roumain reconnaît aujourd'hui une quinzaine de jours fériés[2].
Jours fériés en Roumanie
Les jours fériés en Roumanie sont les jours déclarés par la loi comme non ouvrés, autres que les week-ends. Les jours fériés, aucun travail n'est effectué, à l'exception des unités sanitaires et de restauration collective, ainsi que des unités où l'activité ne peut être interrompue en raison du processus de production ou des spécificités de l'activité. Les employés travaillant dans ces unités ont droit à une indemnité de congé appropriée accordée au cours des 30 prochains jours.
Le Code du travail prévoit 15 jours de congé accordés à l'occasion des jours fériés, respectivement trois jours pour Pâques (vendredi saint, dimanche de Pâques, lundi de Pâques), deux jours pour le Nouvel an, la Pentecôte et Noël et un jour pour le jour de l'Union des principautés roumaines, la journée internationale du travail, la fête des enfants, l'assomption, la fête de Saint-André et la fête nationale de la Roumanie.
40e jour de la Pâque orthodoxe. Observé avec des festivités militaires et religieuses dans les monuments dédiés aux héros nationaux (comme la Tombe du Soldat inconnu), ce qui suscite parfois des polémiques avec les partisans de la laïcité ou les fidèles des religions autres qu'orthodoxe
Commémore la reconnaissance de jure des frontières de la Roumanie unifiée en 1920 ; comme ces frontières ont été tracées au détriment de la Grande Hongrie, cette journée est en Hongrie un jour de deuil
Commémore l'armée roumaine et ses vétérans à l'occasion de l'anniversaire de la libération de Carei, la dernière ville roumaine sous l'occupation fasciste pendant la Seconde Guerre mondiale. C'est aussi l'anniversaire du dernier roi, Michel (abdication en 1947)
Le Dragobete, fils de Baba Dochia, était célébré le . C'est la fête du début du printemps, quand la nature s'éveille, quand l'ours quitte sa tanière d'hibernation et quand les oiseaux commencent soit à faire leur nid, soit à revenir de migration. Cette fête est l'équivalent roumain de la Saint-Valentin.
Hérité de la mythologie slave, le Dragobete est un entremetteur et un parrain des animaux (son nom signifie « parieur sur l'amour » en vieux-slave : il existe aussi chez les Bulgares et Macédoniens), mais chez les Roumains et Moldaves il est le protecteur de l'amour de ceux qui se rencontrent le 24 février, jour appelé « fiançailles des oiseaux ».
Le Mărţişor, dérivé du latinmatronalia, se fête le , premier jour du printemps chez les Thraco-Romains et considéré aujourd'hui comme une « fête des femmes » balkaniques. C'est le jour où les femmes amadouaient le dieu de la guerre et de l'agriculture, Mars dans la mythologie romaine, sous l'égide de Junon, protectrice des jeunes épouses honorées avec des perce-neige. Le nom de matronalia vient de matrona, « mère de famille ». Ces traditions pré-chrétiennes mettent en scène les personnages Baba Dochia (Grand-mère Doquia ou Marta). Les Bulgares fêtent aussi le sous le nom de martenitsi, mais se réfèrent à Péroun, dieu de la guerre dans la mythologie slave[26],[27],[28].
Armindina
L’Armindine (Armindina ou Armindene, du slaveArmin den, jour du frêne sacré) condense la rosée du petit matin, promesse de santé. Le nom Armin semble provenir des Saxons de Transylvanie, l’Irminsul ayant été, avant leur christianisation (un peu forcée par Charlemagne) l'arbre de vie du peuple Saxon. L'Armindine est célébré le en Transylvanie et en Moldavie : les jeunes gens vont couper des jeunes frênes en forêt, les élaguent et les hissent ensuite au cœur de leur ville ou village. Ils mélangent ensuite du vin rouge à de l'absinthe et utilisent ce cocktail hautement enivrant pour échanger du sang entre eux (en se tailladant le bras ou la paume) et « se protéger contre les maladies ». Selon la tradition populaire saxonne et roumaine, la peste peut être repoussée le jour de l'Armindine avec des brins d'absinthe fixés sur les chapeaux, vêtements et fenêtres. Des larmes (rosée, « eau de lune ») peuvent alors être versées par la Vierge Marie au pied du mât de mai, censées donner naissance aux fleurs de muguet. Les Hongrois de Roumanie fêtent l’életfa ; les Slaves tressent aussi des couronnes pour la kupala ; les suédois pour le majstång et les anciens anglo-saxons pour le midsommer (quoique ce dernier se fêtait le ). Les catholiques, qui traditionnellement n'ont pas d'icônes mais des statues, coiffent celles du Christ en croix d'une couronne de jujubier épineux (Ziziphus spina-christi).
Fête nationale roumaine
La fête nationale roumaine, également appelée jour de l'unité, de l'union ou de l'unification (Ziua Unirii) est célébrée le , marquant l'union de la Transylvanie, de la Bessarabie et de la Bucovine au sein du royaume de Roumanie en 1918. Après la chute de la dictature, cette date est devenue fête nationale.
Avant 1948, jusqu'à l'abolition de la monarchie, la fête nationale était le , qui avait un double sens : c'était le jour où le roi Carol Ier a débarqué sur le sol roumain en 1866, et le jour où il a ratifié la déclaration d'indépendance de la Roumanie en 1877. À partir de 1948, pendant le régime communiste de Roumanie, la fête nationale était le , lorsqu'en 1944 la dictature pro-fasciste du maréchal Ion Antonescu a été renversée, mais pour le Parti communiste roumain, le marquait le début de son ascension vers le pouvoir, en s'attribuant l'exclusivité du mérite d'avoir mis fin au fascisme.