La superficie de la commune est de 9,69 km2 ; son altitude varie de 299 à 562mètres[1].
La vallée des Usses bénéficie d'un climat doux et ensoleillé, avec un relief vallonné, traversé par des torrents (le Castran) et la rivière Les Usses. Au nord, la montagne de Vuache, une chaîne dorsale de 13 km de long sur 1,5 km de large, délimite l'extrême sud-ouest du bassin genevois. À l'ouest, la côte de Bossy rapproche la ville de l'Albanais et de Rumilly.
Frangy bénéficie d'un climat plutôt frais en hiver mais assez chaud et ensoleillé en été. La commune est un peu plus au-dessus des moyennes nationales de pluviométries mais sa position géographique constitue une barrière efficace contre les bourrasques de vent.
Voies de communication et transport
La commune est desservie par :
la RD 1508 section Annecy - Bellegarde-sur-Valserine ;
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (61,2 %).
La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (34,1 %), forêts (23,6 %), zones urbanisées (11,8 %), zones agricoles hétérogènes (11,5 %), prairies (11,3 %), cultures permanentes (3,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,3 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
La ville s'est organisée le long de la RN 508 qui relie Bellegarde-sur-Valserine et Annecy. Dans les années 1990, un contournement routier a dévié cette nationale.
Habitat et logement
En 2021, le nombre total de logements dans la commune était de 1 015, alors qu'il était de 966 en 2016 et de 874 en 2011[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Frangy en 2021 en comparaison avec celle de la Haute-Savoie et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion des résidences secondaires et logements occasionnels (4,2 %) par rapport au département (23,5 %) et à la France entière (9,7 %).
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
4,2
23,5
9,7
Logements vacants (en %)
10,2
6,6
8,1
Toponymie
Frangy est mentionné sous les formes Frengiaco en 1119 ; Frangiaco en 1162 ; Fringie en 1198 ; Fringiaco en 1235, Fringier vers 1344, puis Fringe et Frangy[7].
Il s'agit d'une formation toponymique gauloise ou gallo-romaine en -()iacum « lieu de, propriété de », précédé d’un anthroponyme[8]. Albert Dauzat qui ne cite pas de forme ancienne y voit le nom de personne germanique Framnus[8]. Une autre proposition évoque le nom de personne latin Firmius[7].
Des niveaux d’occupations (au sens archéologique) néolithiques et gallo-romaines ont été relevés à Frangy avec la présence de huit sites archéologiques[Lesquels ?][réf. nécessaire].
En novembre 1590, lors des guerres de religion, les Genevois, après avoir manqué leur attaque contre la place fortifiée de Chaumont, par dépit incendient Frangy qui avait le tort d'être sur leur route.
Depuis Genève proche, les protestants exercent une forte pression, cependant la région reste fidèle à l'Église catholique romaine, mais surtout à François de Sales à qui les populations vouent une véritable dévotion.
La commune de Frangy acquiert une certaine importance locale à partir du XVIIe siècle, après la construction du pont sur les Usses. Des commerces alors s'organisent : auberges, cabarets, au nombre de neuf à la veille de la Révolution française, pour une population de 446 adultes.
La Révolution française
En 1792, le duché de Savoie passe sous domination française à la suite de l'invasion du royaume de Piémont-Sardaigne par la jeune république. Les français craignaient une invasion autrichienne par le sud-est et créèrent alors le département du Mont-Blanc.
Historiquement et économiquement, Frangy fait partie de l'espace genevois, et alimente Genève de ses productions agricoles, en particulier de son vin. La zone franche[C'est-à-dire ?], après 1815, s'arrêtait quelques kilomètres avant la ville mais apportait néanmoins un essor à la commune. Cette année à la chute de Napoléon Ier la ville redevient sarde[pas clair].
En 1860, le duché de Savoie est annexé par Napoléon III, Frangy repassant ainsi sous domination française.
Pendant la première guerre mondiale le village paye un lourd tribut pour la France seulement 50 ans après son annexion avec 47 hommes décédés principalement sur le front de l'Ouest pour une population d'un peu plus de 1 000 individus. Le village perd encore 5 hommes pendant la Seconde Guerre mondiale et les guerres de décolonisation[10].
Ses habitants sont appelés les Frangypannes et les Frangypans.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].
En 2021, la commune comptait 2 049 habitants[Note 5], en évolution de −1,77 % par rapport à 2015 (Haute-Savoie : +5,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Depuis 2015 un festival de reggae, le Nomade Reggae Festival a lieu tous les ans au mois d'août, et réunis de jeunes talents et artistes confirmés (Alpha Blondy, Taïro, Touré Kunda, Yaniss Odua...)[26].
Sports et loisirs
Activités sportives : VTT, randonnées pédestre et équestre, chemin de St Jacques de Compostelle, GR 65, piscine (6 km), tennis, volley-ball, escalade, pétanque, football...
Enseignement
École élémentaire publique ;
École maternelle publique ;
Collège public Val-des-Usses.
Infrastructures culturelles
Depuis 80 ans, l'harmonie « l'écho des Usses », (dirigée par Benoit Magnin depuis 1992) anime musicalement la vie de la commune tout en défendant ses couleurs lors des concours nationaux de la CMF (1er prix division supérieure lors du dernier concours de Mandeure (25) en 2009).[réf. nécessaire]
La commune de Frangy possède une école de musique associative La clé des Usses, réunissant plus d'une centaine d'élèves se consacrant à l’apprentissage de la musique, chant et/ou instrument (pratique individuelle et collective), au théâtre et à l’expression corporelle[27].
La salle socio-culturelle Jean-XXIII.
Un cinébus est présent tous les vendredis soir[28]
La Roussette-de-savoie, spécialité locale, est un vin jaune doré très fruité et moelleux. Cépage Altesse avec un appoint de Chardonnay. Jean-Jacques Rousseau y a fait allusion dans ses Confessions.
L'église Saint-Aquilin, de style néo-classique sarde, est inaugurée en 1844. Son clocher est à bulbe.
Le château dit Bastian, maison forte située au centre-bourg de Frangy. Bâtisse construite au début du XVIIe siècle par François Favre, marquis de Thônes. Claude-Francois Bastian, notaire et maire de Frangy en est le propriétaire sous la Révolution.
Le grand pont est situé à l'ouest de Frangy. Pont en pierre du XVIIe siècle enjambant les Usses, il est inauguré en 1677 sous le règne de Victor-Amédée II, duc de Savoie. À proximité, s'élève une « cabane des douaniers », vestige de l'ancienne zone franche[C'est-à-dire ?][réf. nécessaire]
Le château de Collonges est situé au hameau de Collonges-le-Bas.
Musée de la vache et des alpages.
Cascade de Barbannaz.
Le grenier à sel, situé au centre-bourg de Frangy, face au château Bastian, était d'après l'archéologue Joël Serralongue, de la direction des affaires culturelles du conseil général de Haute-Savoie, le dernier du XVIIe siècle dans le département. Il est détruit dans la journée du .[réf. nécessaire].
Le relais de poste Frangy-Genève était situé au centre-bourg de Frangy, face au château Bastian. Ses bases remontaient au XIVe siècle d'après Joël Serralongue. Il est détruit lui aussi dans la journée du 11 décembre 2014. Les écuries attenantes avaient été détruites le 29 juin 2013, lors de l'inauguration du projet « Frangy demain. »[réf. nécessaire]
L'église...
... et son clocher.
Ballade « Les Pieds Dans Le Ruisseau ».
Gastronomie
La commune est le berceau de la roussette, un vin blanc, et de la Tome de Frangy, un chocolat. Un musée « de la Vache » sur les Alpages et un musée « aux Allumettes » existent également dans la commune voisine de Sallenôves.
Coupé au premier parti de gueules à la croix d'argent et d'azur à la truite d'argent posée en barre, au second d'argent à la grappe de raisin d'or tigée et feuillée au naturel.
Détails
La partie de gueules à la croix d'argent représente les armes de la maison de Savoie adoptée dès le XIIe siècle par soutient au pape contre l'empereur de l'empire romain germanique, la truite d'argent posée en barre symbolisant les Usses et la grappe de raisin d'or la ressource économique que représente les vignobles de la commune.[réf. nécessaire] Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Alias
Variante datant de 1986 : De gueules à la serpette d'argent emmanchée d'or ; au chef cousu d'azur chargé d'une truite d'argent.[réf. nécessaire]
Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN2-7171-0200-0), p. 331-335, « Le canton de Frangy », p.336-342 « Frangy ».
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Frangy comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 16
↑Pierre-Éric Burdin, « Le maire Alain Poyrault démissionne », Le Dauphiné libéré, 11/9/2012 mis à jour le 12/9/2012 (lire en ligne, consulté le )« Une prise de recul davantage qu’un départ de la scène publique. Celui qui avait été largement réélu en 2008, à l’image de l’ensemble de sa liste (17 personnes en tout), au nez et à la barbe du conseiller général, ancien conseiller municipal de Frangy parti en dissident, Vincent Rabatel, reste “simple” conseiller municipal ».
↑Patrick Roubian, « Francy : décès de l’ex-maire de Frangy Alain Poyrault », Le Dauphiné libéré, (lire en ligne, consulté le )« Alain Poyrault, maire de Frangy de 2001 à 2012, s’est éteint ce jeudi 18 janvier à la clinique de Lesparre en Gironde ».
↑« Bernard Revillon élu maire de Frangy », Le Dauphiné libéré, 30/10/2012 mis à jour le 2/11/2012 (lire en ligne, consulté le )« Cette élection met à une crise politique survenue depuis la démission du précédent maire ».
↑Patrick Roubian, « Le maire de Frangy, Bernard Revillon, démissionne : « J’ai choisi la voie de la raison », Le Dauphiné libéré, (lire en ligne, consulté le ).
↑Gilles Moine, « Frangy : le maire sortant Bernard Revillon candidat à la propre succession », Le Messager, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Municipales 2020 : à Frangy, Bernard Revillon l’emporte… de 20 voix ! », Le Messager, (lire en ligne, consulté le )« Le maire sortant de Frangy, Bernard Revillon, a été réélu avec seulement 20 voix d’avance sur son adversaire, son ex-adjointe à la communication Ségolène Berthod-Roupioz. Il remporte 15 sièges sur 19 ».
↑Patrick Roubian, « Démission: Bernard Revillon s'explique », Le Dauphiné libéré, (lire en ligne, consulté le )« Bernard Revillon a démissionné de sa fonction de premier vice-président de la Communauté de Communes Usses et Rhône. Envoyée au lendemain du conseil communautaire du 10 janvier, sa démission a pris effet après validation par le préfet de la Haute-Savoie le 17 janvier 2023 ».
↑Patrick Roubian, « CCUR : David Banant, maire de Frangy, élu dixième vice-président », Le Dauphiné libéré, (lire en ligne, consulté le )« Le conseil communautaire de la Communauté de communes Usses et Rhône de ce mardi à Marlioz a permis d’élire le dixième vice-président suite à la démission de Bernard Revillon, ex maire de Frangy. David Banant, actuel maire de Frangy, a été désigné ».
↑« Qui sommes-nous? », sur La clé des Usses - Ecole d’Enseignements Artistiques, région Usses et Rhône. Cours d’instruments, éveil, Formation musicale, chant, orchestres, théâtre. (consulté le ).