Il entre très jeune dans l'armée puisqu'il participe à l'expédition de Savoie dès 1628, alors qu'il n'était âgé que de douze ans. Il se distingue plus tard lors des sièges de Corbie (1636), d'Hesdin (1639) et d'Arras (1640).
Il joue un rôle important en 1649 lors du siège de Paris au cours duquel il est l'un des chefs des frondeurs. Les Parisiens le surnomment alors le « Roi des Halles »[1],[2].
En 1669, il conduit une importante expédition de secours aux Vénitiens contre les Turcs, et dirige les troupes françaises défendant Candie, en Crète, contre les troupes ottomanes[4]. Il est tué durant un assaut le . Son corps n'étant pas découvert sur le champ de bataille, cette disparition donne lieu aux XVIIe et XVIIIe siècles à un certain nombre de légendes, Beaufort étant réputé prisonnier du sultan Mehmed IV ou identifié à l'homme au masque de fer[5],[6].
Il est généralement décrit comme un courtisan dénué de réelles capacités militaires.
Il alliait « un courage et une témérité extraordinaires » à « la plus grande sottise »[7]. « Facilité brillante pour le galimatias, éloquence grotesque, un torrent de non-sens. Il ne lui manquait rien pour charmer une sotte[8]. »
↑Laurent Perrillat, L'apanage de Genevois aux XVIe et XVIIe siècles : pouvoirs, institutions, société (tome I), vol. 113, t. 1, Académie salésienne, , 540 p. (lire en ligne), p. 80.
↑Pierre Daru, Histoire de la république de Venise, 1853, p. 214. Özkan Bardakçı et François Pugnière (dir.), La dernière croisade, Les Français et la guerre de Candie, 1669, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2008, chapitre III. Ouvrage numérisé.