À l'ère coloniale, le statut des fons a varié : reconnus par les Britanniques dans le cadre de leur politique d'indirect rule, ils étaient considérés avec plus de méfiance par les Allemands et les Français. Leur rôle a évolué après l'indépendance. Ils sont désormais rattachés au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation du Cameroun (MINAT)[2].
Au vu de la diversité linguistique et ethnique de ce territoire, on retrouve diverses variantes de cette appellation[3] : Fo, Fo’o, Fouo, Mfon, Nfon, Nfor, etc.
Appellation Bamiléké
Selon les chefferies Bamilékés, des variantes de la dénomination du chef sont retrouvées : Fé, Feu, Feu-fo, Feuh, Fo, Fo’o, Foh, Fouo, Keuh-fo.
Le Mfon est l'appellation du roi Bamoun depuis l'installation de Nchare Yen en 1394 dans l'ancienne capitale Mfomben[source insuffisante][4] du royaume qui est actuellement localisé dans la ville de Foumban. Le Mfon est le souverain, chef du peuple[5]. L'attribution du titre après Nchare Yen est héréditaire. Le plus connu des rois de cette dynastie est le roi Ibrahim Njoya.
↑ a et b(en) Mark W. DeLancey et Mark Dike DeLancey, Historical Dictionary of the Republic of Cameroon, Lanham (Maryland), The Scarecrow Press, , p. 166
(en) Mathias Fubah Alubafi, The Art of the Bambui Kingdom (Western Grassfields, Cameroon), Cambridge Scholars Publishing, 2014 (réimpr.), 130 p. (ISBN9781443858809)
(en) Angwafo III (Fon of Mankon), Royalty and Politics: The Story of My Life, African Books Collective, 2009, 140 p. (ISBN9789956558315)
(en) Lotsmart N. Fonjong, The challenges of nongovernmental organisations in anglophone Cameroon, Nova Science Publishers, Inc., New York, 2007, 84 p. (ISBN978-1-600-21325-0)
Jean-Pierre Warnier, Échanges, développement et hiérarchies dans le Bamenda pré-colonial, Cameroun, F. Steiner Verlag Wiesbaden, Stuttgart, 1985, 323 p. (ISBN3-515-04281-4)
Jean-Pierre Warnier, Régner au Cameroun. Le Roi-Pot, Karthala, 2009, 344 p. (ISBN9782811131203)