Bamenda est une ville du Cameroun, chef-lieu du département du Mezam et de la région du Nord-Ouest. Elle constitue la ville la plus peuplée du Cameroun anglophone. Communauté urbaine depuis 2008, elle est divisée en trois communes d'arrondissement[2]. Bamenda possède un aéroport (code AITA : BPC).
Histoire
Époque pré-coloniale
Les origines de la ville sont liées à l’établissement du peuple Tikar qui a rejoint le Royaume bamoun, dans les années 1700[3].
Bamenda est située sur la route nationale 6 à 370 km au nord-ouest de la capitale Yaoundé. La ville est divisée en deux par une falaise séparant la station haute, ville administrative sur le haut-plateau, autour de l'ancien fort allemand, en contrebas s'étend la ville africaine en limite des deux chefferies de Bafreng et Mankon. Les versants sud-est sont dominés par les forêts des hauts plateaux camerounais[8]. L'entrée dans la ville de Bamenda, en descente, surplombe la ville avec pour point culminant le Rocher Sacré.
Bamenda est l'une des villes les plus exposées d'Afrique à la montée des eaux due au réchauffement climatique[9].
Population
Lors du recensement de 2005 (RGPH3), la population de Bamenda était la suivante[10] :
Bamenda Ier : 28 359 habitants dont 18 468 pour Bamenda Ier Ville
Bamenda IIe : 184 277 habitants dont 159 210 pour Bamenda IIe Ville
Bamenda IIIe : 110 253 habitants dont 91 852 pour Bamenda IIIe Ville
Administration
La communauté urbaine de Bamenda est dirigée par un maire depuis 2020, par un délégué du gouvernement de 2007 à 2020[11].
Maires de Bamenda
Période
Identité
Parti
Notes
1993 - 1996
Abel Ndeh Tazong Sundjo
maire
1996 - 2009
Abel Ndeh Tazong Sundjo
délégué du gouvernement
2009 - 2020
Vincent Ndumu Nji
délégué du gouvernement
ingénieur civil
depuis 2020
Paul Achobong Tambeng
ingénieur génie civil
Structure administrative de la communauté urbaine
La communauté urbaine de Bamenda est constituée de trois communes d'arrondissement.
Bamenda est par l'importance de sa population, la 4e ville du Cameroun, en 2001. L'évolution de la population urbaine est relevée par les travaux du département de Géographie de l'Université de Montréal[12]. Le taux de croissance annuel moyen de la population est de 7,8 % de 1976 à 1987 et de 4,9 % de 1987 à 2005[13].
Beaucoup de médias publics et privés cohabitent les villes du Cameroun, qu'il s'agisse de chaînes de télévisions, de chaînes de radio ou de la presse écrite.
Quelques chaînes de télévisions camerounaises recevables à Bamenda : CRTV, Spectrum Télévision (STV 1 et STV 2), Canal 2 international, Équinoxe TV, Htv, MyPrimeTv... Toutefois, de nombreux foyers reçoivent les chaînes télévisions étrangères grâce à la câblodistribution ou au satellite.
Quelques radios camerounaises recevables à Bamenda ou émettant depuis Bamenda : CRTV radio poste national, CRTV radio chaîne de Nord-Ouest.
Quelques journaux écrits camerounais accessibles à la population de Bamenda : Cameroon tribune, Le Messager, Mutations, La Nouvelle Expression, Le Jour, The Guardian post, The Post.
Quelques sites d'information en ligne accessibles à la population : AfricaPresse.com,
Économie
La ville est un centre commercial pour les produits agricoles, comme le café [16], pommes de terre, ignames, arachides...
C'est un carrefour commercial pour les échanges avec le Nigeria.
La majorité des habitants de Bamenda parlent l'anglais et le pidgin, qui est la principale langue parlée dans les magasins et dans les rues de la ville.
Elle est reliée à Bafoussam dans la région de l'ouest et à Mamfé dans la région du Sud-Ouest par la route nationale n°6. Cette route est dans un mauvais état depuis Bafoussam mais en bon état entre Bamenda et Mamfe.
La voirie urbaine est pour une grande partie en mauvais état ce qui favorise la circulation des motos taxis.
Culture
Bamenda étant au cœur de la zone traditionnelle camerounaise dite des grassfields (commune aux régions du Nord-Ouest et de l'Ouest), elle en comporte toutes les caractéristiques.
On y retrouve des fondoms (chefferies traditionnelles de la zone) et les tissus ndop et toghu, typiques de la zone sont répandus aujourd'hui dans tout le pays.
↑Macrotrends, Population de Bamenda (Source: United Nations, World Population Prospects), consulté en 2022
↑Décret no 2008/025 du 17 janvier 2008 portant création de la communauté urbaine de Bamenda, in Cameroon Tribune, no 9018 du vendredi 18 janvier 2008, p. 5
↑ Toyin Falola, Daniel Jean-Jacques, Africa: An Encyclopedia of Culture and Society [3 volumes]: An Encyclopedia of Culture and Society, ABC-CLIO, USA, 2015, p. 142
↑ Emmanuel Mbah, Environment and Identity Politics in Colonial Africa: Fulani Migrations and Land Conflict, Taylor & Francis, UK, 2016, p. 20
↑ Emmanuel Mbah, Environment and Identity Politics in Colonial Africa: Fulani Migrations and Land Conflict, Taylor & Francis, UK, 2016, p. 21
↑ a et bTroisième recensement général de la population et de l'habitat (3e RGPH, 2005), Bureau central des recensements et des études de population du Cameroun (BUCREP), 2010.
↑ J. Gordon Melton, Martin Baumann, ‘‘Religions of the World: A Comprehensive Encyclopedia of Beliefs and Practices’’, ABC-CLIO, USA, 2010, p. 484-486.
↑ Britannica,
Bamenda, britannica.com, USA, consulté le 4 août 2019
(en) Christopher M. Awambeng, Evolution and growth of urban centres in the North-West Province (Cameroon) : case studies (Bamenda, Kumbo, Mbengwi, Nkambe, Wum), P. Lang, Bern, Berlin, 1991, 129 p. (ISBN3-261-04401-2) (texte remanié d'une thèse)
Anne Lebel (et Emmanuelle Pontié), « Bamenda », in Le Cameroun aujourd'hui, Éditions du Jaguar, Paris, 2011, p. 112-113 (ISBN978-2-86950-464-6)