Floressas est une commune rurale qui compte 179 habitants en 2022, après avoir connu un pic de population de 741 habitants en 1793. Ses habitants sont appelés les Floressacois ou Floressacoises.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 885 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Anglars-Juillac à 8 km à vol d'oiseau[5], est de 13,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 822,6 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Deux ZNIEFF de type 1[Note 1] sont recensées sur la commune[9] :
les « pelouses sèches du pech Carlat et prairies humides du Saint-Matré » (134 ha), couvrant 4 communes du département[10] et
le « plateau de Floressas, combe de Lagard Basse, coteaux attenants et coteaux de Grézels » (1 114 ha), couvrant 6 communes du département[11].
Urbanisme
Typologie
Au , Floressas est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (48,5 %), forêts (39,6 %), cultures permanentes (6,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,5 %), prairies (1,9 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau de Saint-Matré. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIeContrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[15]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999[16],[13].
Floressas est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature
de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[17].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs, des glissements de terrain et des tassements différentiels[18]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 134 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 134 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[20],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et 2009 et par des mouvements de terrain en 1999[13].
Risques technologiques
La commune est en outre située en aval des barrages de Grandval et de Sarrans, des ouvrages de classe A[Note 2] disposant d'une retenue de respectivement 270,6 millions[22] et 296 millions de mètres cubes[23],. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[24].
Toponymie
Le toponymeFloressas est rencontré avec les formes Floressac et Floressano. Il semble être basé, en première hypothèse, sur l'anthroponymeFlorentius. La terminaison -ac est issue du suffixegaulois-acon (lui-même du celtique commun *-āko-), souvent latinisé en -acum dans les textes. Il serait donc le domaine de Florentius[25].
D'autres hypothèses intéressantes sont émises, dont une fondée sur la toponymie du lieu et d'anciennes racines en langue francique qui indiquerait un passage peu aisé depuis le haut du bourg (et plus spécifiquement l'ancien bourg - sous l'église) jusqu'au ruisseau de St Matré et l'ancien moulin du Roussenq, en raison d'une zone humide naturelle, de nature sableuse et marécageuse, que l'on retrouve au moins dans une désignation d'une source : la Fontaine de la Sagne.
(Sources : Alain Maignial toponymiste)
Histoire
Le temps des seigneurs
Le passé de la commune a passionné un homme, Jean-Baptiste RELHIE, curé à Floressas de 1910 à 1916, et qui est mort des suites d'une maladie contractée pendant la Guerre de 14-18 où il servit comme aumônier… Il a laissé une monographie très bien documentée sur l'histoire de Floressas.
On retrouve également de la documentation sur Floressas dans les bulletins de la société des études du Lot[26] et aux archives départementales du Lot.
Le premier seigneur de Floressas dont on trouve mention est Armand de MONTAIGUT neveu de l'évêque de Cahors, Sicard de Montaigut, évêque de Cahors (1293-1300). Par mariage la seigneurie passa ensuite aux mains des BEYNAC de Commarque, branche cadette des seigneurs de Beynac en Sarladais. C'est de cette époque que le château semble avoir été érigé.
Par mariage de Jeanne de BEYNAC en 1550, le fief passa ensuite aux mains des vicomtes des LAGORSE-LIMOGES.
Au cours du XVIe siècle les LAGORSE-LIMOGES partagèrent la seigneurie avec BELCASTEL seigneur d'ESCAYRAC (en Quercy)
Enfin, par mariage encore, le fief de FLORESSAS passa (en novembre 1630) à Annet BRACHET de PEYRUSSE.
Au cours du XVIIIe siècle Floressas fut élevé au rang de marquisat par Louis XIV.
La seigneurie restera aux mains des marquis de Floressas : les BRACHET de PEYRUSSE de LAGORSE.
Après la révolution, en 1794, la famille des BRACHET passe à l'étranger, à Erfurt capitale de la Thuringe (un des Länder d'Allemagne, situé au centre du pays)[27]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[32].
En 2022, la commune comptait 179 habitants[Note 3], en évolution de +12,58 % par rapport à 2016 (Lot : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre du SYDED[40].
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 93 personnes, parmi lesquelles on compte 75,8 % d'actifs (62,1 % ayant un emploi et 13,7 % de chômeurs) et 24,2 % d'inactifs[Note 5],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 10]. Elle compte 60 emplois en 2018, contre 38 en 2013 et 51 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 59, soit un indicateur de concentration d'emploi de 101,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 48,7 %[I 11].
Sur ces 59 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 21 travaillent dans la commune, soit 35 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 85 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 11,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Activités hors agriculture
22 établissements[Note 6] sont implantés à Floressas au [I 14].
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 40,9 % du nombre total d'établissements de la commune (9 sur les 22 entreprises implantées à Floressas), contre 29,9 % au niveau départemental[I 15].
Église Saint-Martin de Floressas. L'édifice est référencé dans la base Mérimée et à l'Inventaire général Région Occitanie[44]. Plusieurs objets sont référencer dans la base Palissy[44].
Légèrement en retrait du bourg, le château en impose par la démesure de ses deux tours carrées massives et de son bâtiment central.
Ce château appartint aux seigneurs de Floressas jusqu'en l'an IV de la République, date à laquelle il fut vendu, à Lauzerte, comme bien national, puis sans doute en partie détruit, à moins qu'il n'ait été démantelé à ce moment-là.
En effet, sur le cadastre "napoléonien" de 1835, ne sont portés que la tour et le donjon.
On retrouve les traces de ces bouleversements un peu partout : remaniement des murs, fenêtres bouchées ou rajoutées, corps de logis central complètement reconstruit au XIXe (hormis la base encore visible datant du XIVe)
Parti : au 1er burelé d'or et de gueules, à une grappe de raisin de sable tigée et feuillée au naturel brochante, au 2d d'azur à deux chiens braques d'argent passant l'un sur l'autre[45].
Détails
Le premier est aux armes de la famille de Beynac, qui posséda le fief de Floressas dans la première moitié du XIVe siècle, et auxquelles fut ajoutée une grappe de raisin évoquant l'activité viticole du village. Le second est quant à lui aux armes de la famille Brachet de Peyrusse, dont étaient issus les seigneurs de Floressas du XVIIe siècle jusqu'à la Révolution. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Gaston Bazalgues, À la découverte des noms de lieux du Quercy : Toponymie lotoise, Gourdon, Éditions de la Bouriane et du Quercy, , 127 p. (ISBN2-910540-16-2), p. 111.
↑Sources : * Jean Lartigaut, Puy-l’Evêque au Moyen Âge – Le castrum et la châtellenie (XIIIe – XVe siècle), Ed. du Roc de Bourzac, 1991, p. 36, 72, 86. * Gilles Séraphin, Le château de Floressas, Évaluation archéologique, 1996 * Abbé Reilhé, Monographie de la paroisse de Floressas, dans Quercy, T. 41, Archives diocésaines, Cahors, p. 7, 10, 21-22 * Jean Lartigaut, Les Comarque en Quercy, BSEL, T. CVII, 1986.
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[21].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[42].