Les Lakers sont fortement favorisés par la présence de trois étoiles redoutables : Elgin Baylor, Wilt Chamberlain et Jerry West. En outre, Boston est une équipe vieillissante ; ils ont commencé les séries éliminatoires à la quatrième place de la division Est, et n'ont pas eu un parcours facile vers les finales. La victoire finale des Celtics (le dernier championnat de la dynastie Bill Russell) est considérée comme l'un des grands événements de l'histoire de la NBA. Cette série est également remarquable par le fait que Jerry West, avec une moyenne de près de 38 points par match, a remporté le prix Most Valuable Player des finales, en dépit du fait d'être dans l'équipe perdante. Il s'agit de la première année où cette récompense est attribuée, et c'est la seule fois dans l'histoire des finales NBA que le MVP est attribué à un joueur de l'équipe perdante. C'est également la première fois dans l'histoire des finales NBA que le septième match est remporté par l'équipe visiteuse.
Ces finales opposent pour la septième fois en onze ans les mêmes équipes, finales toujours gagnées par les Celtics.
Les Celtics remportent ainsi leur onzième titre en treize ans.
Lors de la saison régulière les Celtics de Boston ont terminé la saison quatrième de la division Est avec un bilan de 48 victoires pour 34 défaites[2]. C’est le plus mauvais classement des Celtics depuis la 1949-1950.
Les Celtics se sont qualifiés en battant en demi-finales de division les Pistons de Détroit quatre victoires à deux puis en finales de division les 76ers de Philadelphie quatre victoires à trois[3].
Lakers de Los Angeles
Lors de la saison régulière les Lakers ont terminé la saison second de la division Ouest avec un bilan de 52 victoires pour 30 défaites soit quatre victoires de moins que les Hawks de Saint-Louis[2].
Les Lakers se sont qualifiés en battant en demi-finales les Bulls de Chicago quatre victoires à une puis en finales de division les Warriors de San Francisco quatre victoires à zéro.
Les Celtics et les Lakers se sont rencontrés 6 fois pour un bilan de 4 victoires à 2 en faveur des Lakers. C'est la première fois que les Lakers de Los Angeles présentent un meilleur bilan que les Celtics dans leur face à face[4].
Match
Date
équipe à domicile
Score
équipe à l'extérieur
1
Lakers de Los Angeles
116-106
Celtics de Boston
2
Celtics de Boston
92-93
Lakers de Los Angeles
3
Celtics de Boston
88-82
Lakers de Los Angeles
4
Lakers de Los Angeles
102-124
Celtics de Boston
5
Lakers de Los Angeles
105-99 (OT)
Celtics de Boston
6
Celtics de Boston
73-108
Lakers de Los Angeles
Formule
Pour les séries finales la franchise gagnante est la première à remporter quatre victoires, soit un minimum de quatre matchs et un maximum de sept. Les rencontres se déroulent dans l'ordre suivant :
Règle de détermination de l'équipe recevante
Match
Recevant
Match
Recevant
Match
Recevant
Match
Recevant
1
Meilleur bilan
2
Meilleur bilan
3
Moins bon bilan
4
Moins bon bilan
Règle de détermination de l'équipe recevante (matchs éventuels)
Match
Recevant
Match
Recevant
Match
Recevant
5
Meilleur bilan
6
Moins bon bilan
7
Meilleur bilan
Pour la première fois les Lakers ont l'avantage du terrain lors de la finale, car ils ont un meilleur bilan en saison régulière (58-27 contre 48-34)[2].
Avant la série, le joueur-entraîneur des Celtics Bill Russell décide de ne pas mettre deux joueurs en défense sur Jerry West qui utilise cette liberté pour marquer 53 points malgré l'opposition des arrières Sam Jones et Larry Siegfried. Dans un match a rebondissement avec 21 changements de leader, le pivot des Lakers Wilt Chamberlain a marqué le panier de la victoire 23 secondes avant la fin.
Encore une fois, Russell a refusé de doubler le marquage de West. Dans un dur match physique, West a poursuivi sa domination en marquant 41 points. Avec ses coéquipiers, l’arrière Johnny Egan qui a marqué 26 points et les 31 points d'Elgin Baylor (dont les 12 derniers points des Lakers), les Lakers l’emportent. Mais le meilleur scoreur est John Havlicek avec 43 points.
Dans le match 3, Russell a finalement décidé de doubler la défense sur Jerry West. Avec la pression accrue sur lui, il a perdu un peu sa puissance de tir. Il a demandé à faire plus de pauses et à être remplacé. Durant ces deux pauses, les Lakers ont régressé. L'exploit de ce match est à mettre à l’actif du joueur des Celtics John Havlicek qui, malgré un œil enflé après avoir reçu un coup de Keith Erickson, a marqué 34 points.
Dans ce match tournant de la série, on relève les 50 fautes personnelles et le faible nombre de tir réussis. Les Lakers ont possédé une avance d'un point avec 7 secondes à jouer et la possession de la balle. Cependant, Baylor sort des limites du terrain, ce qui rend la balle au Celtics. Pour cette dernière possession, les joueurs des Celtics Havlicek, Siegfried, Bailey, Howell et Jones sont sur le plancher ; malgré le fait que Jones saute du mauvais pied, le ballon évite la tentative de contre du pivot des Lakers Chamberlain et après avoir tournoyé sur le cercle tombe dans le panier au buzzer, donnant la victoire pour les Celtics. Ainsi, au lieu de rentrer à la maison avec une avance de 3-1 dans la série, les Lakers se retrouvent à 2 partout.