Eustache du Bellay est le sixième fils de René, seigneur du Bellay et de son épouse Marquise de Laval. Il se qualifiait :R. P. en D. messire Eustache du Bellay, évesque de Paris, abbé des abbayes du Petit Cisteaux, de Noyers, et prieur de Cunault, seigneur du dit lieu du Bellay, du Plessis-Macé, Grez, Villequier, Boisthibault, baron des baronnies de la Forest-sur-Sèvre, Commequiers, et la Haye-Jouslain, seigneur de la Motte, de Beaumont, la Geffardière. Missé, Ribler, et Sainte-Vierge en Poitou.
Il devint un personnage très important, non seulement à cause de sa dignité ecclésiastique[1], mais aussi à cause de sa grande intelligence en affaires : il gouverne son diocèse avec beaucoup de sagesse. IL est désigné en 1560 pour aller représenter la
France au Concile de Trente. Il montre un grand zèle, pour soutenir les droits de l'épiscopat, s'opposa à l'introduction des jésuites en France, et publie des statuts synodiaux en 1557.
Il reçoit la succession de son neveu[1] François-Henri du Bellay et substitue la seigneurie du Bellay à l'un de ses autres neveux René. Ce fut lui qui, en sa qualité d'aîné, prit sur lui de soutenir contre Antoine de Crussol et Louise de Clermont, le procès relatif à la succession de son neveu François-Henri[2].
Il meurt le , à Bellay en Anjou, après s'être démis de son évêché en 1563[3].
↑Le jeune François du Bellay, alors âgé d'une quinzaine d'années, était, sous la tutelle de son curateur, seigneur du Bois-Thibault en même temps que des autres terres composant la succession paternelle. Mais il mourut peu de temps après, et Louise de Clermont ne tarda pas à convoler avec Antoine de Crussol, duc d'Uzès. La succession de ce mineur qui n'en était pas moins, au moment de son décès, l'aîné de sa maison, donna lieu, entre sa mère d'une part et ses oncles paternels de l'autre, à un long procès qui ne devait prendre fin qu'en 1565