Etgar Keret est né à Ramat Gan dans la banlieue de Tel-Aviv et grandit dans la rue Bialik. Sa mère Orna, née Irena Felicja est une rescapée du ghetto de Varsovie et son père Efraim Keret né à Baranavitchy, caché pendant deux ans dans un trou est aussi un survivant de la Shoah[1],[2]. Il est leur troisième enfant.
Il travaille pour la télévision, produit des courts-métrages et écrit des bandes dessinées, des nouvelles qui sont publiés dans New York Times, Le Monde, The New Yorker, The Guardian, The Paris Review, The Wall Street Journal, et Zoetrope[3].
Son premier recueil de nouvelles Pipelines parait en 2002. Il est l'un des écrivains les plus populaires en Israël et ses œuvres sont traduites dans 42 langues dans 45 pays[4]. Son écriture considéré comme post-moderne, absurde et humoristique.
Son dernier recueil de nouvelles, chroniques intimes sept années de bonheur est d'abord publié en anglais. Il n'est pas traduit en hébreu, pour respecter le choix de son jeune fils Lev car il y a beaucoup d'histoires parlant de lui et pour montrer la réalité israélienne au monde extérieur[5],[6].
En 2013 il a fondé, avec Dov Alfon, un projet à but non lucratif visant à faire le pont entre la littérature et les nouveaux média, intitulé Storyvid[7]
En 2017, le film documentaire Etgar Keret: Based on a True Story des réalisateurs néerlandais Stephane Kaas and Rutger Lemm est présenté au Festival du Film de Haïfa[8]. Le documentaire s'interroge pourquoi les mensonges sont essentielles à la survie de cet auteur et remporte en Novembre 2018 un prix lors de la 46e édition des Emmy Awards internationaux à New York dans la catégorie programme artistique[9].
En janvier 2018, il est signataire avec 34 autres personnalités littéraires dont Zeruya Shalev, David Grossman, Orly Castel Bloom et Amos Oz d'une lettre adressée au premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lui demandant le non renvoi des personnes réfugiées originaires de l'Érythrée et du Soudan[10].
En janvier 2019. son livre de nouvelles Incident au fond de la galaxie reçoit le prix Sapir, le prix littéraire le plus prestigieux d'Israël[13]
La maison Keret à Varsovie
Le , il inaugure la maison Keret à Varsovie, la maison la plus étroite au monde, destinée à devenir un lieu de création artistique. La maison se trouve dans le quartier de Wola à l'endroit où autrefois se trouvait une entrée dans le ghetto de Varsovie. Ses dimensions sont 152 centimètres pour la plus large et 92 centimètres pour la plus étroite, avec une superficie totale de 14,5 m2[14].
Pizzeria Kamikaze, avec Asaf Hanuka, Actes Sud, coll. « Actes Sud BD », 2008 (ISBN978-2-7427-7235-3)
Littérature
Sauf mention contraire, jusqu’en 2011, les ouvrages d'Etgar Keret sont publiés aux éditions Actes Sud et sont traduits de l'hébreu par Rosie Pinhas-Delpuech.
La Colo de Kneller, récit, 2001 Adapté au cinéma dans Petits suicides entre amis (Wristcutters: A Love Story).
↑(en-GB) Alice O'Keeffe, « Etgar Keret: ‘Israelis boycott me as a traitor, and foreigners because I’m Israeli’ », The Guardian, (ISSN0261-3077, lire en ligne, consulté le )
↑(de-CH) Carmen Eller, « Etgar Keret im Gespräch: Platonische One-Night-Stands », Neue Zürcher Zeitung, (ISSN0376-6829, lire en ligne, consulté le )
↑« 3 questions à... Etgar Keret, réalisateur et écrivain », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« Un documentaire recherche la vérité derrière les histoires d’Etgar Keret », The Times of Israël, (lire en ligne, consulté le )