Il reçoit le commandement du 4e groupe blindé en prévision de l'invasion de l'Union soviétique en . Dans un ordre du jour à ses troupes en date du , préparatoire au déclenchement de l'opération Barbarossa, il proclame que la guerre contre la Russie est essentielle pour l'avenir du « peuple allemand », que ce conflit est en réalité la continuation du Drang nach Osten médiéval, le « combat historique » des Germains contre les Slaves, qu'une lutte à mort s'engage contre le judéo-bolchevisme[2] ; il ajoute que la guerre qui va se déclencher a pour but la destruction de la Russie actuelle et la défense de « la culture européenne contre le déluge moscovite-asiatique[3] ».
Bien qu'opposé aux termes du traité de Versailles, il est l’un des premiers adversaires de l'accession de Hitler au pouvoir. Il participe à plusieurs complots pour le renverser en jouant un rôle de premier plan. Lors d'une de ces tentatives en 1938, la conspiration Oster, les troupes d’Hoepner ont pour mission de neutraliser les SS après la réussite de l'assassinat de Hitler, mais le plan échoue et le rôle qu'y a joué Hoepner n'est pas découvert.
Tout comme d'autres résistants conservateurs, Hoepner craint que les décisions stratégiques de Hitler ne conduisent l'Allemagne à sa perte. Après la bataille de France, ces craintes semblent non fondées et Hoepner devient moins critique à l'égard du Führer. Ce n'est que lorsque l'opération Barbarossa se trouve bloquée aux portes de Moscou, et qu'il est chassé de façon humiliante par Hitler, qu'il redevient un opposant actif.
Hoepner est un des conspirateurs du complot du , mais cette fois il est arrêté après l'échec de la tentative de coup d'État. Il est torturé par la Gestapo. Jugé par le Volksgerichtshof, le « tribunal du peuple » institué par Hitler, Hoepner est condamné à mort. Il est pendu le , dans la prison de Plötzensee à Berlin.
↑Cauerstraße 36–37, heute Ludwig-Cauer-Grundschule
↑Stéphane Audouin-Rouzeau (dir.), Annette Becker, Christian Ingrao, Henry Rousso et al., La Violence de guerre : 1914-1945 : approches comparées des deux conflits mondiaux, Bruxelles, Complexe, coll. « Histoire du temps présent », , 348 p. (ISBN978-2-87027-911-3, OCLC718499368, lire en ligne), à préciser.
↑Christopher Browning (trad. de l'anglais par Jacqueline Carnaud et Bernard Frumer), Les Origines de la solution finale : l'évolution de la politique antijuive des nazis, septembre 1939-mars 1942, Paris, Les Belles Lettres éd. du Seuil, coll. « Histoire », , 631 p. (ISBN978-2-7578-0970-9, OCLC937777483), p. 271.
Geralf Gemser, Darf eine Schule diesen Namen tragen? Zur Vorbildwirkung des Wehrmachtsgenerals Erich Hoepner, Allemagne, Marbourg 2005, (ISBN3-8288-8927-1)
Heinrich Bücheler: Generaloberst Erich Hoepner und die Militäropposition gegen Hitler. In: Beiträge zum Widerstand 1933–1945.Mémorial de la Résistance allemande, Berlin.
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Walter Chales de Beaulieu: Generaloberst Erich Hoepner. Militärisches Porträt eines Panzer-Führers. Vowinckel, Neckargemünd 1969.
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Samuel W. Mitcham Jr., Gene Mueller: Generaloberst Erich Hoepner. In: Gerd R. Ueberschär: Hitlers militärische Elite. 68 Lebensläufe. Primus, Darmstadt 2011, (ISBN978-3-89678-727-9), S. 364–370.
Johannes Hürter: Hitlers Heerführer. Die deutschen Oberbefehlshaber im Krieg gegen die Sowjetunion 1941/42. R. Oldenbourg, München 2007, (ISBN978-3-486-57982-6), S. 632 f. (Kurzbiografie).
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