Les Dinornithiformes sont un ordreéteint d'oiseaux coureurs aptères (sans ailes) de Nouvelle-Zélande. Dans la classification d'Howard et Moore, cet ordre est constitué de trois familles. Pour The Paleobiology Database, il n'est constitué que de la famille des Dinornithidae, à laquelle sont rattachées les espèces des familles des Emeidae et des Megalapterygidae. Ces oiseaux sont nommés moas en langue vernaculaire. Toutes les espèces de moas ont disparu après l'arrivée des ancêtres des Maoris dans l'archipel au XIIIe siècle.
Étymologie
Le mot Dinornithiformes est formé sur le genre éponyme Dinornis, issu de deux mots grecs, δεινός (deinos : « formidable, terrible ») et ορνις (ornis : oiseau) et qui signifie donc « oiseau terrible », en référence à la taille des deux espèces de moas géants.
Description
Les moas étaient des oiseaux de Nouvelle-Zélande inaptes au vol. Ils pesaient de 12 à 250 kg selon les espèces, et certains mesuraient jusqu'à 3,6 m de haut. Ce sont les seuls oiseaux connus à être totalement dépourvus d'ailes.
Histoire
Arrivés au XIIIe siècle dans l'archipel de Nouvelle-Zélande, les Maoris pratiquèrent une chasse intensive aux moas et une récolte systématique de leurs œufs. Les dépôts massifs d’ossements trouvés par les archéologues ont confirmé les hypothèses des zoologistes : les neuf espèces de Dinornithiformes qui vivaient jusqu’alors ont rapidement disparu, incapables de résister à ce nouveau prédateur[1].
Avant l’Homme, les moas avaient pour prédateur l’aigle géant de Haast, qui est le plus grand aigle connu et qui a disparu en même temps que ses proies.
Liste des genres et espèces
Légende : † = éteint.
Dans la classification d'Howard et Moore :
Les moas géants sont attribués au genre Dinornis, les autres moas, plus petits, à divers autres genres.
Le cladogramme ci-dessous est une phylogénie des Palaeognathae proposée par Mitchell 2014[3] avec quelques noms de clades d'après Yuri et al. 2013[4]. Il donne la position des Dinornithiformes parmi les Palaeognathae (oiseaux « à mâchoires anciennes ») :
↑(en) T. Yuriet al., « Parsimony and model-based analyses of indels in avian nuclear genes reveal congruent and incongruent phylogenetic signals », Biology, vol. 2, no 1, , p. 419–444 (PMID24832669, PMCID4009869, DOI10.3390/biology2010419)