Concots est une commune rurale qui compte 409 habitants en 2022, après avoir connu un pic de population de 977 habitants en 1846. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Cahors. Ses habitants sont appelés les Concotois ou Concotoises.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Aquitaine, Gascogne » et « Ouest et nord-ouest du Massif Central ». La première est caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours). La seconde présente une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 887 mm, avec 10,2 jours de précipitations en janvier et 6,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Montat à 16 km à vol d'oiseau[4], est de 13,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 824,6 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
La commune fait partie du parc naturel régional des Causses du Quercy, un espace protégé créé en 1999 et d'une superficie de 183 039 ha, qui s'étend sur 102 communes du département du Lot[10]. La cohérence du territoire du Parc s’est fondée sur l’unité géologique d’un même socle de massif karstique, entaillé de profondes vallées. Le périmètre repose sur une unité de paysages autour de la pierre et du bâti (souvent en pierre sèche), de l’empreinte des pelouses sèches et du pastoralisme et de l’omniprésence des patrimoines naturels et culturels[11],[12]. Ce parc a été classé Géoparc en mai 2017 sous la dénomination « géoparc des causses du Quercy », faisant dès lors partie du réseau mondial des Géoparcs, soutenu par l’UNESCO[13],[14].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 1] est recensée sur la commune[17] :
les « pelouses sèches du Champ de Dual et combes boisés de Couanac » (391 ha), couvrant 3 communes du département[18].
Urbanisme
Typologie
Au , Concots est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cahors, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 78 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (70,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (70,4 %), zones agricoles hétérogènes (21,5 %), prairies (7 %), zones urbanisées (1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Céou. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIeContrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[22]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2021[23],[20].
Concots est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature
de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[24].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des éboulements, chutes de pierres et de blocs[25]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 14,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 327 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 11 sont en aléa moyen ou fort, soit 3 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[20].
Toponymie
Le nom Concots est un diminutif de l'ancien occitanconca qui désigne une conque, un vallon[28].
Histoire
Il existait un dolmen qui a été malheureusement détruit "car il gênait la route qui va vers St Cirq Lapopie". Un autre petit dolmen se cache dans un bois, du côté du pech de Lapauze.
Sur les causses voisins du mas de Nuc, des Lébratières, et à la Métairie Rouge, les grosses fermes seraient les "survivances" de villas romaines.
Une tour féodale dite la « tour de l'horloge » au centre du village, a été bâtie par les seigneurs de Cardaillac au XIVe siècle selon leur mode architectural, (sans cave, orientée à chaque angle aux 4 points cardinaux); Elle servait de refuge aux villageois qui vivaient alors sur le site de l'actuel cimetière, sur le causse au-dessus de la conque, où une église romane a été détruite à la fin du XIXe siècle. Elle appartient à la commune depuis le XVIIIe siècle.
Le village actuel était en fait un château fortifié avec son logis rebâti au XVe siècle, après la guerre de Cent Ans. Ses remparts rétrécis l'enserraient (avant cette période, existaient un double rempart et d'autres tours). À l'origine, il est probable qu'il ait été une motte castrale. On trouve un consul de Cahors au XIIe siècle et l'abbé principal Raynaldum de Concots à l'abbaye de Marcilhac-sur-Célé au XIVe siècle. Louis XI fit brûler les terres et le château de Concots. À la fin de la guerre de Cent Ans, il n'y avait plus âme qui vive, le dernier rejeton mâle, seigneur de Concots, fait chevalier à 14 ans, étant mort jeune; tous d'ailleurs sont morts à la guerre et de la peste. Le village fût repeuplé par des "Auvergnats", gens des montagnes, Aveyronnais paysans à qui on donna terres et maisons, et dont les principales familles demeurent encore aujourd'hui au village.
Concots appartint à la puissante seigneurie de la branche des Cardaillac-Bioule qui devint protestante ; il existait aussi un consistoire qui a été détruit.
A la révolution, après que le dernier seigneur de Mauriac élu maire du village a fui sous la terreur "à cheval par le souterrain en Espagne !" dit-on, puis que ses deux sœurs sont retournées à Cadouin, les habitants ont investi les lieux et parcellé tout le château en habitations.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[32].
En 2022, la commune comptait 409 habitants[Note 3], en évolution de −2,39 % par rapport à 2016 (Lot : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 238 personnes, parmi lesquelles on compte 74,7 % d'actifs (58,2 % ayant un emploi et 16,5 % de chômeurs) et 25,3 % d'inactifs[Note 5],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Cahors, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 10]. Elle compte 65 emplois en 2018, contre 61 en 2013 et 57 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 144, soit un indicateur de concentration d'emploi de 45 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 51,4 %[I 11].
Sur ces 144 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 50 travaillent dans la commune, soit 35 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 77,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,4 % les transports en commun, 9,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 11,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Activités hors agriculture
38 établissements[Note 6] sont implantés à Concots au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 7],[I 14].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
38
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
4
10,5 %
(14 %)
Construction
7
18,4 %
(13,9 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
10
26,3 %
(29,9 %)
Information et communication
1
2,6 %
(1,8 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
2
5,3 %
(13,5 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
6
15,8 %
(12 %)
Autres activités de services
8
21,1 %
(8,7 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 26,3 % du nombre total d'établissements de la commune (10 sur les 38 entreprises implantées à Concots), contre 29,9 % au niveau départemental[I 15].
Tour féodale dite la « tour de l'horloge », visible au centre du village.
Plusieurs puits dont un puits-caselle au-dessus du « lac » de la conque, un pigeonnier, un double four à pain médiéval, de jolies maisons, un gros bâtiment avec des cheminées gothiques qui était sans doute l'ancien prieuré, et enfin, l'ancien logis du XVe siècle.
Le Lac Meja.
Sur le chemin des puits, on peut voir un beau puits "gallo-romain".
Concots a aussi une école primaire et un bureau de poste municipal.
Commerces
Il y a quatre commerces à Concots, une boulangerie, un restaurant (Gault et Millau), un restaurant-chambres d'hôtes : Le Vinagrou, ainsi qu'un bar tabac restaurant : le Mûrier .
Concots possède également un bar associatif: L'usine à Croquettes ; où se déroule des concerts, des spectacles, des soirées jeux, du stand up ... .
Concots compte aussi une enseigne spécialisée dans le dépannage informatique et la création de sites internet[38]. Les commerces les plus proches se trouvent à Limogne-en-Quercy à 11 km. Le village accueille un marché chaque dimanche matin.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Gaston Bazalgues, « Les noms des communes du Parc », Les cahiers scientifiques du Parc naturel régional des Causses du Quercy, vol. 1, , p. 114 (lire en ligne)
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[36].