Cet article concerne Claude-Marguerite Renart de Fuchsamberg. Pour son père, voir Claude-Thomas Renart de Fuchsamberg.
Claude-Marguerite François Renart de Fuchsamberg, 3e marquis puis comte d'Amblimont, seigneur de Saint-Fort-sur-Gironde, d'Usson, de Bresneau, du Bouquet, et d'autres terres, né le 8 novembre 1736 à Rochefort en Charente-Maritime et mort le 14 février 1797 à la bataille du cap Saint-Vincent, est un aristocrate et officier de marine français du XVIIIe siècle.
Il se distingue pendant la guerre d'indépendance des États-Unis et parvient au grade de contre-amiral, mais doit émigrer à la Révolution. Il entre au service de l'Espagne et est tué à la bataille du cap Saint-Vincent en 1797, au large du Portugal.
Claude-Marguerite Renart de Fuchsamberg appartient à la Maison Renart de Fuchsamberg, une famille champenoise d'origine bourgeoise[1], s'étant fait passer avant son anoblissement pour noble et originaire de Saxe[2]. Anoblie par lettres patentes en 1674, elle a donné au royaume de France plusieurs officiers de marine.
Son père Claude-Thomas Renart de Fuchsamberg, 2e marquis d'Amblimont (1690-1772) est chef d'escadre dans la Marine royale. Sa mère est Marguerite Michel, dame de Saint-Fort-sur-Gironde (1698-1780).
Son grand-père, Thomas-Claude Renart de Fuchsamberg, 1er marquis d'Amblimont (1642-1700), chef d'escadre lui aussi, sera Gouverneur général des îles d'Amérique et se distingue en 1674, à la Martinique, face à l'amiral hollandais Michiel de Ruyter.
Comme son père et son grand-père avant lui, Claude-Marguerite entre jeune dans la Marine royale. Il a 15 ans, lorsqu'il intègre une compagnie de garde-marine en décembre 1751. Promu enseigne de vaisseau en 1754, il se distingue par son aptitude au commandement et son habileté manœuvrière. Il commande la frégate La Sardoine en 1759, puis L'Étourdie en 1762, L'Héroïne et La Diligente en 1763.
Promu capitaine de frégate en 1764, il commande successivement La Dédaigneuse en 1766 puis La Tourterelle en 1770. Il est fait chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis en 1771 et est promu capitaine de vaisseau l'année suivante.
En 1770, il se fait construire un bel hôtel particulier à Rochefort, bâtiment devenu l'hôtel de ville en 1804.
Il participe à la bataille d'Ouessant, le 27 juillet 1778 sur le vaisseau Le Vengeur.
Commandant de L'Hercule dans l'escadre du comte de Guichen, il participe aux trois combats contre l'amiral anglais Rodney au large de la Dominique en 1780. Commandant Le Brave, il combat et est fait prisonnier lors de la Bataille des Saintes, le 12 avril 1782. Membre fondateur de la Société des Cincinnati, en 1783, il est promu au grade de chef d'escadre des armées navales en août 1784.
Il publie en 1788 un ouvrage réputé sur la tactique navale, intitulé Tactique navale, ou Traité sur les évolutions, sur les signaux et sur les mouvements de guerre[3].
Élevé à la dignité de contre-amiral en janvier 1792, il assiste à l'Assemblée provinciale réunie à Saintes au mois de février 1789, et est convoqué à l'Assemblée de Saint-Jean-d'Angély, en vue d'élire les représentants de la noblesse aux États généraux de 1789[4].
Le comte d'Amblimont émigre en Espagne en novembre 1791 ou en 1793, et entre au service dans la marine espagnole. Il est emporté par un boulet de canon, à bord du vaisseau espagnol La Regla de 112 canons qu'il commande, au combat du cap Saint-Vincent, le 14 février 1797, contre l'amiral Jervis.
Il épouse, au château de Cachan, près de Paris, le 17 juillet 1754, Marie-Anne de Chaumont de Quitry. Le Roi et la famille royale signent le contrat le 29 juin précédent. La comtesse d'Amblimont meurt à Saintes, le 4 mai 1812. De cette union naissent deux enfants :