La Ciboulette fait partie des plantes dont la culture est recommandée dans les domaines royaux par Charlemagne dans le capitulaire De Villis (fin du VIIIe ou début du IXe siècle).
Culture
Vue rapprochée de la fleur.Ciboulette sur laquelle se trouve un Bombus lapidarius.
La multiplication est le plus souvent faite par division des touffes, au printemps ou à l'automne. En culture commerciale, on la multiplie plutôt par semis, en lignes espacées de 20 cm.
On la récolte trois à cinq mois après la plantation. Elle est commercialisée, en frais sous forme de botillons, ou après une préparation de type industriel : surgélation, lyophilisation ou déshydratation.
Elle est vivace, et peut être facilement plantée en pot, placée sur le rebord d'une fenêtre.
Il est préférable de la couper fréquemment pour stimuler la pousse des feuilles, et de nettoyer fréquemment le plant de ses feuilles mortes.
Les feuilles fraîches sont utilisées, crues, ciselées, pour aromatiser les crudités, les salades, et diverses préparations culinaires comme les autres fines herbes. Cuites, elles entrent aussi dans certaines recettes, sauces, omelettes... La Ciboulette commune est un des ingrédients de la cervelle de canut. La Ciboulette séchée ou lyophilisée n'est pas à conseiller, car elle perd une partie de son goût[2]. Surgelée, elle conserve ses propriétés.
Les fleurs peuvent être avantageusement utilisées, pour la décoration de salades ou même de plats en sauce ; elles peuvent aussi être conservées au vinaigre, comme les cornichons, mais elles perdent alors leur couleur.
Son goût dépend de sa variété, et peut évoquer des notes de fraîcheur, anisées, épicées ou poivrées. Son odeur est proche de celle des oignons et des poireaux[3].
En jardinage
Tout comme d'autres espèces de la famille des Amaryllidaceae, telles que l'Ail cultivé, l'Échalote ou l'Ognon, la Ciboulette commune peut être utilisée en tant que plante répulsive. Sa présence pourrait permettre à certaines plantes voisines d'être moins touchées par quelques insectes comme les pucerons et la mouche de la carotte[4].
Hélyette Crélerot, Les Légumes de votre marché. Cuisine et santé, Éditions de Borée, 2007, p. 400-402 (ISBN9782844944948)
Marie-Françoise Carceles, Les constituants soufrés de la ciboulette (Allium Schœnoprasum) et leurs origines, Université de Nice, 1995 (thèse)
Fouad Mellouki, Étude biochimique comparée de la production de l'arome de la ciboulette (Allium schœnoprasum) entre des cultures cellulaires et la plante entière, Université de Paris XI, 1994 (thèse)
↑« Certains prétendent que la ciboulette aurait encore du goût séchée ou lyophilisée ; nous ne faisons pas partie de ces crédules. » — (Jean-Pierre Coffe, SOS Cuisine, Paris, Éditions Stock, 2006)
↑Médias numériques de Radio-Canada, « Ciboulette | Mordu », sur Radio-Canada (consulté le )
↑Phillipe Ferret, « Concevoir un jardin écologique », Mon Jardin & ma maison, no 690, , p. 36.