Ce groupe originaire de l'hémisphère nord se compose principalement de plantes herbacéesvivaces, géophytes pourvues d'un rhizome adapté aux habitats ombragés sous couvert forestier ou d'un bulbe adapté aux habitats ouverts et aux saisons courtes de croissance. Ces organes de réserves produisent des pousses aériennes annuelles à développement rapide et qui persistent pendant la saison défavorable sous terre[1]. Les tiges à ramification habituellement sympodique portent des feuilles étroites plus ou moins linéaires lancéolées, à nervation parallèle (milieux ouverts), ou larges à nervation réticulée (habitats ombragés). Le syndrome floral est caractérisé chez les Liliales par des fleurs qui émettent des signaux visuels (formes et couleurs vives des fleurs larges en milieux ouverts) et olfactifs (odeurs, parfums des petites fleurs en milieux forestiers[2]) forts pour attirer les pollinisateurs[3]. Les fruits sont des baies chez les espèces endozoochores des milieux ombragés ou des capsules à graines ailées ou plumeuses chez les espèces anémochores, ce qui leur confère un potentiel d'invasion élevé vers les milieux ouverts[4]. Les trois principaux caractères synapomorphiques sont la présence de nectaires principalement à la base des tépales ou des filets des étamines, les anthèresextrorses et la présence fréquente de taches dans les tépales, qui sont généralement grands. Les caractères plésiomorphes principaux sont la présence d'un rhizome, de larges feuilles à nervation réticulée, de petites fleurs et des baies (caractères typiques d'un milieu fermé, ombragé, leur persistance étant probablement liés non pas à des contraintes phylogénétiques mais à un conservatisme de niche)[5], un tégumentséminal bien développé qui a une structure cellulaire et n'a pas de phytomélanine[6].
↑(en) Chase, M. W., M. R. Duval, H. G. Hillis, J. G. Conran, A. V. Cox, L. E. Eguiarte, J. Hartwell, M. F. Fay, L. R. Caddick, K. M. Cameron, and S. Hoot. 1995. « Molecular phylogenetics of Lilianae » in P. J. Rudall, P. J. Cribb, D. F. Cutler & C. J. Humphries, eds. Monocotyledons: systematics and evolution. The Royal Botanical Gardens, Kew, U.K, p. 109–137
↑À l'exception des espèces qui fleurissent avant que la canopée des forêts décidues ne couvre de son ombre le sol.
↑(en) John A. Endler, « The color of light in forests and its implications », Ecological Monographs, vol. 63, no 1, , p. 1-27 (DOI10.2307/2937121).
↑(en) T. B. Patterson, T. J. Givnish, « Phylogeny, concerted convergence, and phylogenetic niche conservatism in the core Liliales: insights from rbcL and ndhF sequence data », Evolution, vol. 56, no 2, , p. 247 (DOI10.1111/j.0014-3820.2002.tb01334.x).
↑(en) Rudall, P.; Stobart, K. L., Hong, . -P., Conran, J. G., Furness, C. A., Kite, G. C., y Chase, M. W. (2000), « Consider the lilies: systematics of Liliales.», in Wilson, K. L. & Morrison, D. A. Monocots: Systematics and evolution (CSIRO Publ. edición). Collingwood, Australia, p. 347-359
(en) Thomas B. Patterson, Phylogeny, Biogeography, and Evolutionary Trends in the Core Liliales and Calochortus (Calochortaceae), University of Wisconsin--Madison, , 298 p.