Ce programme était considéré à l'époque comme un des symboles de l'architecture française des années 1970. Il a reçu le label « Patrimoine du XXe siècle » en 2008.
Lorsque le projet est mis en place en 1966, la zone constructible se situe sur une plaine maraichère (plaine Pompadour) qui fut dès 1860 l'un des principaux centres de production légumier de Paris : la Choucrouterie Benoist, la plus grande usine de choucroute de la région parisienne, s'y installa[2]. Grandval n'ignorait sans doute pas le passé de cette partie de la ville lorsqu'il proposa son projet.
En 1998, la municipalité décide de réhabiliter le quartier. Le chou central, composé de logements sociaux occupés par des familles en situation de précarité, est restructuré. Pour favoriser la mixité sociale, la ville attribue un quart des appartements à des étudiants[3].
Dix tours rondes de 14 étages et un immeuble annulaire de 6 étages constituent l'élément essentiel de ce grand ensemble. Leur forme, semblable à un chou-fleur en raison des balcons[5], donne son nom, ou plutôt son surnom, à ce quartier. Ces balcons, dans l'idée de l'architecte, étaient destinés à être végétalisés, ce qui aurait modifié l'aspect extérieur des immeubles support de jardins, au gré des saisons ; mais ces jardinières ont été refusées par le promoteur[6].
Alexis Vibert-Guigue, Au temps des chemins de grue : Chronique des années de béton, 1953-1993, Paris, éd. des Alpes, , 344 p., « Un pavé dans la marre », p. 147–156.