Charles Michels est né de père inconnu. En 1906, il est reconnu par Jean Michels, un chaudronnier qui a épousé sa mère Louise Lecoq, journalière[2]. Il grandit dans le 13e arrondissement de Paris et doit commencer à travaille très jeune : il embauche à onze ans dans une fabrique de chaussures[3].
En 1920, il est renvoyé des usines Dressoir où il était délégué syndical CGT. Il épouse en 1923 Aimée Malagnoux, une ancienne voisine dont il aura deux filles[2]. Doté d'une solide constitution, il arrondit son salaire en disputant des matches de boxe aux « Folies Belleville ». Après son service militaire, en 1923-1924, il devient moniteur à la FSGT, l'organisation sportive de la CGT[2]. Plus tard, chargé de famille, il s'efforce d'accroître par lui-même son niveau d'instruction[3].
Charles Michels adhère au Parti communiste français en 1926. Il s'impose peu à peu comme un des responsables syndicaux de la Fédération unitaire des cuirs et peaux CGTU dont il devient secrétaire en 1929. À ce titre, et également comme dirigeant de la FSGT — il faisait partie d'une équipe de football —, il se rend en URSS. En 1931, il devient permanent CGTU et restera dans les instances dirigeantes de la CGTU ou plus tard de la CGT. Orateur éloquent, il participe au soutien de toutes les grèves de son secteur. En 1935, il est un artisan actif de la fusion des deux fédérations (CGTU et CGT) des cuirs et peaux. Il devient secrétaire adjoint de la Fédération nationale unifiée[2].
Parlementaire communiste
Le , il se présente pour le PCF aux élections législative dans la 3e circonscription du 15e arrondissement de Paris, et est élu au second tour le , avec 58,6 % des voix, contre le député radical indépendant sortant, Georges Boucheron[3]. Au premier tour, il avait recueilli 3 258 suffrages contre 2 353 à Marceau Pivert et 1 059 à Duteil (PUP), sur un total de 11 816 votants.
Bien que le PCF ait été dissout en pour activité visant à « propager les mots d'ordre émanant ou relevant de la IIIe Internationale »[4], Michels se rend le à la Chambre des députés pour la séance d'ouverture, où il retrouve ses collègues André Mercier, Raymond Guyot et Fernand Grenier. Leur présence provoque une bagarre et leur expulsion de l'hémicycle[2]. Il est déchu de son mandat parlementaire le suivant, comme tous les députés communistes.
Seconde Guerre mondiale
Plaque apposée sur la façade de l'immeuble habité par Charles Michels au 51, rue des Bois à Paris 19e.
Mobilisé en et démobilisé le , Michels regagne Paris et prend contact avec Jean Catelas, dirigeant communiste clandestin dans la région parisienne, et s'investit dans la réorganisation de la CGTU, secteur des cuirs et peaux. Alors qu'il s'apprête à passer dans la clandestinité, il est arrêté puis interné le à Aincourt, puis à Fontevrault et à Clairvaux le [2].
une rue piétonne du centre ville de Limoges porte son nom. Dans cette rue se trouve la Maison du Peuple, local de la CGT, syndicat fondé à Limoges en 1895 et dont Charles Michels fut une grande figure ;