Campôme est une commune rurale qui compte 120 habitants en 2022, après avoir connu un pic de population de 365 habitants en 1836. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Prades. Ses habitants sont appelés les Campômois ou Campômoises.
Géographie
Localisation
Carte de la commune avec localisation de la mairie.
Sur le plan historique et culturel, Campôme fait partie de la région de Conflent, héritière de l'ancien comté de Conflent et de la viguerie de Conflent. Ce pays correspond à l'ensemble des vallées pyrénéennes qui « confluent » avec le lit creusé par la Têt entre Mont-Louis, porte de la Cerdagne, et Rodès, aux abords de la plaine du Roussillon[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 941 mm, avec 7,3 jours de précipitations en janvier et 5 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Eus à 7 km à vol d'oiseau[10], est de 13,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 539,8 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 2] est recensée sur la commune[19] :
le « versant sud du massif du Madres » (27 267 ha), couvrant 27 communes du département[20].
Urbanisme
Typologie
Au , Campôme est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Prades, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (89 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (62,3 %), forêts (26,7 %), zones agricoles hétérogènes (11 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication et transports
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La ligne 523 du réseau régional liO relie la commune à Prades depuis Mosset.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Campôme est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque particulier, le risque radon[22],[23].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau du bassin de la Têt[24].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des glissements de terrains, soit des chutes de blocs[25].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Campôme est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[26].
Les anciennes mentions connues du nom sont Campo ultimo en 901, Campoltme en 1035 et Camp poma en 1280. Le nom signifie dernier champ[28]. Ce nom peut s'expliquer par le fait que les champs de Campôme sont les plus éloignés de ceux de Molitg, dont dépendait Campôme. Les formes successives sont Compoltimo, Campoltme, Campolme et enfin Campome. Après la révolution française, la francisation des noms a rajouté un accent circonflexe, bien que rien ne le justifie[29].
Le lieu de Fornols est mentionné dès 1035 sous le nom de Villa Fornols. Son nom signifie petits fours et renvoie à l'activité de traitement du minerai de fer présente dans la région[29].
Histoire
Mentionné dès 901 comme étant le dernier champ cultivé (campo ultimo) de la vallée de Molitg, Campôme reste sous la dépendance de la seigneurie de Paracolls jusqu’en 1792, date à laquelle il devient commune autonome.
Son territoire garde les traces d’une occupation humaine vieille de plus de 10 000 ans : roche gravée du Magdalénien, roches à cupules et gravures du Néolithique, château de Paracolls et sa chapelle, chapelle Saint-Christophe de Fornols du Moyen Âge.
Village essentiellement agricole Campôme, au fil des siècles a également su tirer parti de la force de l’eau de la Castellane pour ses forges et moulins.
Jusqu'en 1793, Campôme faisait partie de la paroisse de Molitg, bien qu'il y eut une chapelle dédiée à sainte Marie[30].
Politique et administration
Canton
En 1790, la commune de Campôme est intégrée dans le canton de Molitg. Celui-ci est rapidement supprimé et la commune rejoint en 1793 le nouveau canton de Mosset. Lui aussi supprimé, Campôme est incluse en 1801 dans le canton de Prades, qu'elle ne quitte plus par la suite[30],[6].
La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
Évolution de la population
1365
1378
1515
7 f
13 f
4 f
(Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN2-222-03821-9))
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[34].
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 77 personnes, parmi lesquelles on compte 74 % d'actifs (62,3 % ayant un emploi et 11,7 % de chômeurs) et 26 % d'inactifs[Note 5],[I 5]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Prades, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 8]. Elle compte 15 emplois en 2018, contre 12 en 2013 et 11 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 49, soit un indicateur de concentration d'emploi de 30,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 56,3 %[I 9].
Sur ces 49 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 13 travaillent dans la commune, soit 27 % des habitants[I 10]. Pour se rendre au travail, 85,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 8,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 6,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 11].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
11 établissements[Note 6] sont implantés à Campôme au [I 12].
Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 36,4 % du nombre total d'établissements de la commune (4 sur les 11 entreprises implantées à Campôme), contre 13 % au niveau départemental[I 13].
Entreprises et commerces
Tout en gardant une économie agricole et son caractère de village de montagne, Campôme propose des hébergements touristiques tout au long de l’année à 1 km de la station thermale de Molitg-les-Bains.
L'église Sainte-Marie ou de la Nativité de Notre-Dame de Campôme, construite en 1671, est la première église du lieu, qui dépendait auparavant directement de la paroisse de Molitg[44]. Elle est fêtée le 8 septembre (Nativité de Marie) et renferme des retables de l’époque baroque. Les ruelles portent les traces de l’architecture traditionnelle des villages de moyenne montagne : fours à pain, escaliers extérieurs, bancs de pierre.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[42].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑(ca + fr) Institut d’Estudis Catalans, Université de Perpignan, Nomenclàtor toponímic de la Catalunya del Nord, Barcelone, (lire en ligne).
↑Jean Sagnes (dir.), Le pays catalan, t. 2, Pau, Société nouvelle d'éditions régionales, , 579-1133 p. (ISBN2904610014).
↑ a et bLluís Basseda, Toponymie historique de Catalunya Nord, t. 1, Prades, Revista Terra Nostra, , 796 p..
↑ a et bJean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN2-222-03821-9).
↑Michel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN2-7399-5066-7).