Le cycle de la boroxine est plan. La molécule est isoélectronique au benzène C6H6 et présente un caractère partiellement aromatique dû à un système π issu des orbitales p vacantes sur les atomes de bore[5]. Les liaisons simples sur le bore dans les composés de boroxine sont essentiellement de type s.
Les substituants ont peu d'effet sur les dimensions du cycle : ainsi, les liaisons B–O de la triéthylboroxine ont une longueur de 138,4pm et les liaisons B–C ont une longueur de 156,5pm tandis que ces liaisons ont une longueur respectivement de 138,6pm et 154,6pm dans la triphénylboroxine[5] ; ils déterminent en revanche la structure cristalline du solide
Les boroxines substituées avec des groupes alkyle présentent les structures cristallines les plus simples. Ces molécules s'empilent les unes sur les autres en alignant les atomes d'oxygène d'une molécule avec les atomes de bore des molécules adjacentes, de sorte que les cycles ainsi juxtaposés forment un tube. Les distances B–O intermoléculaires des boroxines substituées avec des groupes éthyle sont de l'ordre de 346,2pm, ce qui est très supérieur à la longueur de la liaison B–O intramoléculaire du cycle, qui vaut dans ce cas 138,4pm.
La structure cristalline des boroxines substituées avec des groupes phényle est plus complexe. Le cycle boroxine d'une molécule s'empile entre des cycles phényle de molécules adjacentes, ce qui permet aux groupes phényle de céder des électrons π aux orbitales p vacantes des atomes de bore du cycle boroxine[5].
↑(en) George H. Lee II et Richard F. Porter, « Gaseous Boroxine: Mechanisms of Reactions with Oxygen and Carbon Monoxide », Inorganic Chemistry, vol. 5, no 8, , p. 1329-1333 (DOI10.1021/ic50042a007, lire en ligne)
↑(en) Q. G. Wu, Gang Wu, Lorenzo Brancaleon et Suning Wang, « B3O3Ph3(7-azaindole): Structure, Luminescence, and Fluxionality », Organometallics, vol. 18, no 13, , p. 2553-2556 (DOI10.1021/om990053t, lire en ligne)
↑ ab et c(en) Monika C. Haberecht, Michael Bolte, Matthias Wagner et Hans-Wolfram Lerner, « A new polymorph of tri(p-tolyl)boroxine », Journal of Chemical Crystallography, vol. 35, no 9, , p. 657-665 (DOI10.1007/s10870-005-3325-y, lire en ligne)
↑(en) Matthew Gray, Ian P. Andrews, David F. Hook, John Kitteringham et Martyn Voyle, « Practical methylation of aryl halides by Suzuki–Miyaura coupling », Tetrahedron Letters, vol. 41, no 32, , p. 6237-6240 (DOI10.1016/S0040-4039(00)01038-8, lire en ligne)