Durant ses études, il a l'occasion d'effectuer un voyage en Europe. Sur le bateau qui le conduit en France et en Italie, il fait la rencontre de Louise Lalonde qui aura une influence marquante sur lui. Outre le fait que le père de Louise dirige une firme d'ingénieurs dont fera partie Bernard, c'est elle qui initie sa passion pour les arts.
Il reçoit son diplôme de génie civil en 1952. En raison de ses résultats scolaires, Bernard Lamarre est gratifié d’une bourse Athlone[notes 1] pour lui permettre de compléter une maîtrise en génie à l'université de Londres[3]. Il se marie avec Louise Lalonde le , peu de temps avant son départ pour Londres. Il y complète sa maîtrise sur la plasticité du béton à l'Imperial College London en 1955 et revient ensuite au Canada.
Carrière
Son beau-père, Jean-Paul Lalonde, lui offre un emploi au sein de sa firme de génie-conseil, Lalonde et Valois, en 1955. Bernard Lamarre gravit rapidement les échelons. Il est nommé ingénieur en chef en 1958, puis président-directeur général en 1962. Sous sa gouverne, la compagnie (qui devient Lalonde, Valois, Lamarre, Valois et associés en 1963 et Lavalin en 1977) prend de l'expansion et s'implante tant dans la communauté d'affaires québécoise qu'au niveau international.
En 1990, Lavalin est présent dans le génie civil, les communications, le transport en commun, l'énergie, l'immobilier, la pétrochimie. L'entreprise compte alors plus de 7200 employés. Bernard Lamarre prend cependant de plus en plus de risques financiers, au point de rendre son entreprise insolvable[5]. Le coup de grâce est donné par l'acquisition d'appareils Airbus dans le but de les revendre à la compagnie aérienne Aeroflot. Mais la vente ne se concrétise pas, et Lavalin doit déposer son bilan le . Une fusion avec SNC est alors conclue pour former le groupe SNC-Lavalin, un des plus importants groupes de sociétés d'ingénierie et de construction au monde.
De 1992 à 1999, Bernard Lamarre est conseiller spécial au conseil d’administration de SNC-Lavalin[3].
À la suite du décès de sa femme en 2002, Bernard Lamarre crée le fonds de dotation Louise Lalonde Lamarre qui finance un programme de parrainage d'écoliers[8].
Arts
Initié aux arts par sa femme Louise, Bernard Lamarre défend le principe d'achat d'œuvres d'artistes vivants pour les accrocher dans les bureaux de l'entreprise. Ainsi naît la collection Lavalin, dont la première acquisition est un tableau de Marcelle Ferron en 1960.
En 1977, Bernard Lamarre confie la gestion de sa collection de 75 œuvres au conservateur Léo Rosshandler, ancien directeur adjoint au Musée des beaux-arts de Montréal. L'acquisition d'œuvres devient alors plus systématique et comptera jusqu’à 1 300 peintures, dessins, gravures et sculptures d'environ 500 artistes, parmi les plus représentatifs du Québec[9].
En 1992, après la fusion entre SNC et Lavalin, la collection entière est acquise par le Musée d'art contemporain de Montréal, évitant ainsi la dispersion d'un important patrimoine. Un ouvrage[10] et une exposition soulignent cette acquisition en 1994.