Né à Paris, il vit à Saint-Denis jusqu'à l'âge de cinq ans, sa famille déménageant alors à Bobigny. Après avoir obtenu un baccalauréat en électromécanique, il travaille comme dépanneur d'ascenseurs pour Otis. Il habite successivement les quartiers de l'Étoile, Pierre-Semard et Karl-Marx.
Conseiller municipal de Bobigny depuis 1977, il en est élu maire en 1995 à la suite de la démission de Georges Valbon et est réélu maire au premier tour en 2001 (65 % des suffrages[2]). Ses deux mandats sont particulièrement marqués par son action pour la démocratie participative, avec notamment la création des Assises de la ville biennales[3], de l'Observatoire des engagements devant lesquels les élus municipaux sont redevables ou encore de comités de quartier regroupant élus, habitants et acteurs du quartier (travailleurs sociaux, associations…). Il est à l'origine de la rénovation contestée par son coût de la salle des mariages de l'hôtel de ville par l'artiste Hervé Di Rosa, mais aussi de chantiers comme la prolongation de la ligne 1 du tramway, la rénovation de l'ancienne gare, la rénovation urbaine de certains quartiers, etc.[4]
Il décède subitement le , d'un arrêt cardiaque à Bunus alors qu'il s'exprimait lors d'une table-ronde sur le logement. Sa première adjointe, Catherine Peyge, lui succède à la mairie.
Engagement sur le logement
Au 32e congrès du PCF, en 2003, il est nommé responsable des questions de logement au Comité exécutif national. Il organise les États généraux du logement en janvier 2004 et octobre 2005 dans sa ville, qui regroupent des associations, notamment de locataires (Confédération nationale du logement…), des habitants et des élus[5].
Il participait aux travaux de l'ONU-Habitat, principalement sur la question des expulsions locatives[6]. En , il organise une manifestation pour le respect de la loi SRU à Neuilly-sur-Seine avec plusieurs centaines de mal-logés[4]. En , il fait voter un arrêté municipal déclarant Bobigny « zone hors expulsion locative » : cette initiative sera suivie par de nombreux maires, principalement communistes, bien qu'elle soit contestée par la préfecture, qui attaquera la ville devant le tribunal administratif.
Mandats
La date initiale est celle du début de mandat. La date de cessation de fonction n'est indiquée, à la fin, qu'en cas d'interruption ou de non-renouvellement.