Antoine de Perrin-Brichambault, né à Nancy le et mort à Paris le [1], est un général français, actif pendant la Restauration.
Biographie
Issu d'une famille ancienne attachée aux ducs régnants, puis au roi Stanislas, il fut admis à l'école militaire de Pont-à-Mousson en 1786 et en sortit en 1789. Il fit la campagne de 1793, comme soldat volontaire d'artillerie et passa à l'armée du Nord et de Sambre-et-Meuse sous le général Marescot, qui le nomma adjoint du génie.
En 1808, il rentra dans le corps du génie comme capitaine en premier, sollicita sa mise à la réforme en 1810, pour cause de santé ou peut-être par mécontentement.
En 1813, il se battit en duel avec M. d'Estournel, capitaine à l'état-major du prince Berthier, et, à la suite de ce duel, fut exilé à Nancy.
Lors de l'invasion de 1814, dès le jour de l'entrée des Russes à Nancy, il se déclara publiquement pour les Bourbons, offrit avec empressement ses services au comte d'Artois et en reçut sa nomination de lieutenant-colonel. De retour à Nancy, il composa plusieurs libelles contre l'Empereur.
Rentré avec le roi et appelé au commandement supérieur de Bouchain (Nord), il eut ordre de sommer cette forteresse : il la bloqua jusqu'à sa reddition avec des paysans qu'il avait organisés.
Nommé colonel en 1816, ingénieur en chef à Lille, directeur du génie à Lorient, puis à Nantes, il contribua puissamment à dissiper la sédition excitée dans cette ville en juin 1820.
Il fut mis à la retraite le avec le grade de maréchal de camp. Il était déjà chevalier de Saint-Louis, officier de la Légion d'honneur et chevalier de l'ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne ; le roi l'avait créé baron en 1817. M. de Brichambault s'était toujours occupé de travaux littéraires, il s'y livra exclusivement lorsqu'il fut mis à la retraite. Charles Nodier fait le plus grand éloge de ses productions dans une de ses appréciations littéraires.