Issu d’une famille de juristes, avocat au barreau de Bourg-en-Bresse, il s'opposa à la noblesse et au clergé de Bresse par ses écrits de 1788.
Mandat à la Constituante
Antoine-François Gauthier est élu représentant du tiers état pour le bailliage de Bourg-en-Bresse, le troisième sur quatre, aux États généraux de 1789[3]. Il siège sur les bancs de la gauche de l'Assemblée. En mai 1791, il vote en faveur du rattachement du Comtat Venaissin à la France[4].
En septembre 1792, Gauthier, alors procureur-syndic de l'Ain, est élu député du département, le deuxième sur six, à la Convention nationale[5]. Il siège sur les bancs de la Montagne. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort et rejette l'appel au peuple et le sursis à l'exécution de la peine[6]. En avril 1793, il est absent lors du scrutin sur la mise en accusation de Jean-Paul Marat[7]. En mai de la même année, il est également absent au scrutin portant sur le rétablissement de la Commission des Douze[8].
En fructidor an II (août 1794), il est envoyé en mission dans les départements de l'Isère et du Mont-Blanc afin d'y épurer les autorités constituées[12]. Ses pouvoirs sont étendus aux départements des Basses-Alpes et des Hautes-Alpes en vendémiaire an III (septembre 1794)[13].
En ventôse an III (mars 1795), de retour à la Convention, il est élu membre du Comité de Sûreté générale[14], dont il sort en messidor (juillet)[15]. Il intègre de nouveau le Comité en thermidor (août) jusqu'à la clôture de la Convention en brumaire an IV (octobre 1795)[16].
Du Directoire à la Monarchie de Juillet
En brumaire an IV (octobre 1795), Gauthier, qui n'a pas été réélu député par le département de l'Ain, est nommé député du Conseil des Anciens par ses pairs, en vertu du décret des deux-tiers pour compléter le corps législatif[17].
Bonaparte le nomme juge et président du tribunal de première instance de la Seine sous le Consulat et l'Empire.
Durant les Cent-Jours, Gauthier est nommé conseiller à la cour d'appel de Paris. Il est frappé par la loi du 12 janvier 1816 comme régicide et soutien à Napoléon Bonaparte. Il s'exile en Belgique puis Suisse et peut revenir en France à la faveur des Trois Glorieuses.
↑« Liste des noms et qualités de messieurs les députés et suppléants à l'Assemblée nationale », Archives Parlementaires de la Révolution Française, vol. 8, no 1, , p. 5–34 (lire en ligne, consulté le )
↑« Liste des membres avant répondu à l’appel nominal dans l'affaire d'Avignon, en annexe de la séance du 4 mai 1791 », Archives Parlementaires de la Révolution Française, vol. 25, no 1, , p. 577–584 (lire en ligne, consulté le )
↑Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 33.
Archives parlementaires de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs et politiques des Chambres françaises. Première série, 1787 à 1799. Tome LXXI.