Membre du Salon des Tuileries, il y expose en 1929 les toiles Sortie de tripot et Automne. Son tableau Effet de neige, aujourd'hui non localisé, était conservé à Paris au musée du Luxembourg[4]. Chapuy est par ailleurs directeur de l'école des Beaux-Arts du Havre[5].
« M. André Chapuis s'affirme depuis quelques expositions un artiste de toute première valeur. Il est très varié. Il a montré dans des études de femmes une grâce vraie et profonde. Il a peint des scènes d'hiver d'une nostalgie mortelle, des marchés pleins de hures énormes et accumulées. Il a de la joliesse et de la force. » ― Gustave Kahn, Mercure de France, [10].
« Le talent, un talent un peu superficiel peut-être en ses expressions, n'est pas contestable chez M. André Chapuy. Il se manifeste dans le goût avec lequel sont ordonnées les couleurs dans ces coins de chambres closes où, sur un lit défait, une femme est étendue dont les formes nuancées jouent avec les nuances diverses des objets qui l'entourent. Il se manifeste aussi dans des paysages d'hiver où la neige et les troncs forment en leur union une harmonie grise, délicate et attirante. Le talent de M. André Chapuy s'exprime en des pages réduites. Il paraît s'accomoder mal des espaces trop vastes. Il reste tel depuis une quinzaine d'années, sans que varient ses expressions successives, celles-là du moins où l'artiste se trouve tout entier, et c'est une constatation curieuse que cette persistance d'une expression restée à peu pareille au cours des années, sans rien perdre, ni rien acquérir. » ― René-Jean, Comœdia, [11].
« Ce qui est le plus frappant peut-être dans la cohue des expositions qui se multiplient à Paris, c'est le nombre de rétrospectives. Les morts viennent concurrencer, ou, si le mot effare, étayer les vivants. […] C'est aussi André Chapuy, mort il y a quelques mois, dont une galerie de la rue de Seine[12] montre l'œuvre en résumé : petits paysages recueillis, les meilleurs consacrés à la campagne normande, effets de neige qui défilèrent nombreux à divers Salons, personnages et scènes réalistes qui descendent de Lautrec, panneaux décoratifs dictés par l'Algérie. André Chapuy, illustrateur, décorateur et peintre, marque, ici et là, un esprit d'inquiète recherche qui le pousse dans des voies diverses où il tâtonne parfois, mais il garde toujours une fraîcheur de sentiment et une honnêteté qui sont le grand mérite et l'attrait de cette exposition. » ― René-Jean, Le Temps, [13].