Après ses années de lycée à Zittau de 1876 à 1885 et un semestre de 1886 à Fribourg-en-Brisgau, il étudie les mathématiques et la physique à Leipzig jusqu'en 1890. Il y a l'occasion de suivre des leçons de Felix Klein, Issai Schur, Eduard Study, Sophus Lie et Friedrich Engel. Après une année de stage comme professeur au lycée Saint-Nicolas(de) de Leipzig, il enseigne dans de nombreux établissements entre 1891 et 1898 : Pirna, Dresde, Keilhau (un quartier de Rudolstadt), Löbau et Meerane. Ces fréquents changements, souvent entre des écoles très différentes, attestent de ses difficultés initiales à se faire reconnaître dans son métier. Par la suite, de 1898 jusqu'à sa retraite en 1924, il enseigne dans un établissement secondaire (Realschule, puis Oberrealschule(de) de Plauen. Il demeure scientifiquement actif jusque vers 1939.
Resté célibataire, il se présentait souvent dans une tenue négligée, parce qu'il consacrait la majeure partie de son salaire à l'achat de livres et de cigares.[réf. souhaitée]
Il meurt en 1947 à Plauen, et est enterré à Mittelherwigsdorf[2].
Travaux scientifiques
Sa première publication scientifique est, en 1893, une volumineuse compilation des conférences de Ernst Schröder sur l'« algèbre de la logique »[3], intitulée Bemerkungen zur Algebra der Logik.
Le théorème de Korselt, encore appelé critère de Korselt, est publié en 1899[4] et permet une caractérisation des nombres de Carmichael. Il s'énonce aujourd'hui ainsi :
Théorème — Un entier positif composéN est un nombre de Carmichael si et seulement si aucun carré de nombre premier ne divise N et pour chaque diviseur premier p de N, le nombre p - 1 divise N - 1.
Ces nombres n'ont été appelés qu'ensuite du nom de Robert Daniel Carmichael à la suite d'articles parus en 1910 et 1912, qui furent plus remarqués que l'entrefilet de Korselt.
Les nombres de Korselt ont été nommés en son honneur : un entier composé et quadratfreiN est dit nombre a-Korselt[7] si, a étant un entier naturel non nul, p - a divise N - a pour tout diviseur premier p de N. Le théorème de Korselt signifie donc que les nombres de Carmichael s'identifient aux nombres 1-Korselt[8].
Éléments de bibliographie
Thèse : Über die Möglichkeit der Lösung merkwürdiger Dreiecksaufgaben durch Winkelteilung, 67 pages, Leipzig, 1901
↑A. R. Korselt, « Problème chinois », L'intermédiaire des mathématiciens, vol. 6, , p. 143 (lire en ligne)
↑F. Casiro, « Le Théorème de Cantor-Bernstein », dans Tangente, mai-juin 2008, p. 42-44
↑Traduction approximative : « Pour ces raisons, je ne peux trouver aucune justification aux préventions de Monsieur Frege à l'encontre de la représentation de Hilbert. »