Eduard Study était le fils d’un professeur de lettres classiques du lycée de Cobourg (le Casimirianum), Carl Traugott Wilhelm Study[1], et de Caroline Thérèse Henriette von Langsdorff, elle-même fille de Karl Christian von Langsdorf, professeur de mathématiques.
Study perdit sa mère alors qu'il n'avait que deux ans. À peine diplômé du lycée de Cobourg, il s'inscrivit en biologie en 1880-81 à l'université d'Iéna et y suivit les cours d’Ernst Haeckel[1] : à l'époque, il s'intéressait autant à cette science qu'à la géométrie.
Study retrouva ensuite l'Université de Leipzig pour préparer sa thèse d'habilitation sous la direction de Felix Klein, qui l'envoya (avec David Hilbert) faire un stage d'études à Paris, puis à Erlangen. Ayant soutenu son habilitation, Study épousa en 1888 sa cousine Lina von Langsdorff, qui lui donna une fille[1] nommée Trude (née le ).
Ses relations tendues avec Klein poussèrent Study à quitter Leipzig en 1888 et à accepter un poste de privat-docent à Marbourg. Il publia en 1889 son premier traité, intitulé Méthodes de la théorie des formes ternaires, qui n'eut presque aucun écho jusqu'à ce qu'en 1982 Gian-Carlo Rota en donne une réédition remarquée.
À l'occasion du Congrès international des mathématiciens de Chicago, il donna de à une série de conférences dans des universités américaines[1], avant de prendre un poste de professeur surnuméraire à l'université de Bonn (comme successeur de Minkowski[1]), qu'il conserva jusqu'en 1897. Alors l'Université de Greifswald lui offrit enfin une chaire de professeur titulaire[1]. Au cours des années suivantes, Study composa son plus grand traité, la Géométrie des torseurs (1903). En 1904 il reprit la chaire de mathématiques de Lipschitz à l’Université de Bonn. Au début de l'été 1927, il fut élevé au rang de professeur émérite.
Le , Study mourut d'un cancer de l'estomac. Son corps fut incinéré le à Mayence et l'urne fut inhumée à Bonn dans le cimetière de Poppelsdorf.
Bibliographie
Friedrich Engel, « Eduard Study (conférence donnée en 1930) », Jahresbericht der Deutschen Mathematiker-Vereinigung, no 40, (lire en ligne, consulté le )
Yvonne Hartwich, Eduard Study (1862-1930). Ein mathematischer Mephistopheles im geometrischen Gärtchen, (lire en ligne)
thèse de l'université de Mayence
Peter Ullrich: „Lieber Freund und Schutzengel!“ … „Herzlichst gruesst Dein Deibel.“ Correspondence entre Friedrich Engel et Eduard Study, in: Hartmut Roloff et al. (éd.): Wege zu Adam Ries. Tagung zur Geschichte der Mathematik (Erfurt 2002). Rauner, Augsbourg 2004, pp. 389–403 (texte intégral)
Notes
↑ abcdef et gD’après Friedrich Engel, « Eduard Study (conférence donnée en 1930) », Jahresbericht der Deutschen Mathematiker-Vereinigung, no 40, (lire en ligne, consulté le )