Albert Chaminade était marié[8] à Émilia Faure, également peintre[9].
L'œuvre
Entre abstraction lyrique, tachisme, paysagismeabstrait et nuagisme, chez Albert Chaminade le geste et la vitesse d’exécution sont des composantes essentielles d'une œuvre tout en nuances dont émane essentiellement un sentiment paisible.
« La peinture de Chaminade bruisse de tous les tumultes de la nature. Elle inscrit le geste qui arrête le signe. Elle enracine notre regard par une reconnaissance mutuelle du monde visible mû en un monde de pulsions graphiques d’où surgissent les grandes formes impalpables et l’effusion lumineuse arrachées au vide environnant. (...) Il n’y a nulle rupture entre ses premières peintures d’une texture franche, maçonnées par touches juxtaposées à partir d’une palette sombre où dominent les bleus-noirs, les terres sombres et clairs, qui ira en s’éclaircissant, et l’émergence des signes », écrit Lydia Harambourg. Après 1975, « une prédominance du blanc s’accompagne d’une décantation, progressive de la matière (...) Chaminade peint ce qu’il appelle des « nappes matière lumière ». De larges bandes faiblement colorées - ocres, bruns, bleus, gris - à fleur de toile, expriment sa « tentation du vide ». »[10].
Expositions personnelles
1955 : Galerie Arnaud, Paris
1958 : Galerie La Roue (Guy Resse), Paris
1960 : Galerie Numaga, Neuchâtel (Suisse)
1962 : Galerie La Roue, Paris
1963 : Galerie Numaga, Neuchatel
1964 : Villages et suite sylvestre, Galerie Riquelme, Paris
1966 : Galerie Numaga, Neuchatel
1968 : Les Signes de l'Air, Galerie Riquelme, Paris
Toits de Conques, s.d., huile sur papier, 46 x 60 cm, numéro d'inventaire : FNAC 28646, en dépôt depuis 1968 au Secrétariat d'État chargé de la jeunesse et des sports, Paris.
↑Du Jeu au signe, exposition présentée au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris du 26/11 au 30/12/1968, L'expression plastique de l'école alsacienne / ARC (Animation, Recherche, Confrontation), Pierre Gaudibert [commissaire de l'exposition], textes de Michel Carrade, Georges Hacquard, Luce Irigaray, Albert Chaminade.
Chaminade, peintures 1955-1965, texte de Lydia Harambourg, galerie Bernard Davignon, Paris, 29 septembre – 29 octobre 1988.
Albert Chaminade, rétrospective, texte de Lydia Harambourg, Tonnerre, Hôtel-Dieu, 2003.
Atelier Albert Chaminade, texte de Lydia Harambourg, Paris, Ader-Nordmann, 2018, 68 p. (vente aux enchères, 2 mars 2018).
Articles
Gérard Sourd, Albert Chaminade, dans Nouvelles de l'estampe, n° 182 (mai-juillet 2002), p. 58-62.
Ouvrages généraux
Lydia Harambourg, L'Ecole de Paris, 1945-1965 : dictionnaire des peintres, Neuchâtel, Ides & Calendes, (réimpr. 2010), 525 p. (ISBN2-8258-0048-1 et 978-2-8258-0241-0), p. 97-98: reproduction : Les Signes de l'air,1963.