Lors des élections du , Ahmed Laaouej se présente à la 4e place sur la liste du PS à la Chambre des représentants pour l'arrondissement de Bruxelles et est élu député fédéral avec 12 996 voix de préférence, réalisant ainsi le 7e meilleur résultat individuel tous partis confondus à Bruxelles.
Le , il prête serment en qualité de bourgmestre de la commune bruxelloise de Koekelberg.
Tête de liste du PS lors des élections fédérales du 26 mai 2019 dans la circonscription de Bruxelles-Capitale, Ahmed Laaouej est élu avec 31 589 voix de préférence, réalisant ainsi le 2e meilleur résultat individuel tous partis confondus à Bruxelles, suivant de près Didier Reynders, Vice-Premier Ministre sortant (33,205 voix).
Origine et études
Issu d'une famille originaire du Rif (dans la région de Kebdana à proximité de Berkane, à l'est du Maroc), il est le cinquième d’une fratrie de six enfants. Son père, arrivé en Belgique en 1962, était mineur de fond dans un charbonnage de la région liégeoise. Sa mère était femme au foyer.
Ahmed Laaouej est né et a grandi dans un quartier populaire de la commune Beyne-Heusay où il entame sa scolarité. Il poursuit ses études secondaires à l'Institut provincial d'enseignement secondaire de Fléron puis à l’Athénée royal de Jupille. Il rejoint la faculté de droit de l'Université de Liège en 1987.
Titulaire d'une licence en droit, il prolonge ses études par un diplôme de spécialisation en droit économique et fiscal, qu'il obtient en 1993.
Carrière professionnelle
En 1993, il entre au Ministère des Finances où il entame sa carrière professionnelle, d'abord à l'impôt des sociétés, puis il rejoint l’Inspection Spéciale des Impôts (ISI).
Il adhère à la Centrale générale des services publics (CGSP) en 1995, où il rencontre André Graindorge et Michèle Belot qui joueront un rôle décisif dans son rapprochement avec le Parti socialiste[3].
En 2000, il rejoint l’Institut Emile Vandervelde (IEV), le centre d’étude du Parti socialiste (PS), pour y occuper la fonction de conseiller pour les questions fiscales et de fonction publique. Il épaulera dans cette fonction Elio Di Rupo, ancien président du PS, et Frédéric Delcor, alors directeur de l'IEV, lors de différentes négociations, en particulier celles qui ont trait à la formation des gouvernements fédéral (2003), régional et de la Communauté française (2004).
En 2004, il est désigné directeur de cabinet du ministre de la Fonction publique et des Sports Claude Eerdekens où il contribue à la mise en place d’une politique de promotion du sport au travers, notamment, de l’instauration des "Chèques-Sport" sur l’ensemble de la Fédération Wallonie-Bruxelles, dispositif permettant à des enfants issus de milieux défavorisés de s’affilier à un club sportif ou de subventionner un équipement sportif[4].
En 2007, il réintègre l'Institut Emile Vandervelde où Frédéric Delcor passe le flambeau à Anne Poutrain.
Ahmed Laaouej aura, durant cette période, l'occasion de préparer le programme du PS pour les élections régionales et européennes de 2009, puis les élections fédérales de 2010. Il épaulera à nouveau Elio Di Rupo et Anne Poutrain, lors des négociations pour la formation des gouvernements issus de ces élections.
Il jouera en particulier un rôle central en qualité d'expert pour le PS lors de la longue crise politique qui suivra les élections fédérales de 2010, en particulier lors des négociations sur la nouvelle loi de financement des régions et des communautés[3].
Engagement au Parlement Fédéral (Sénat et Chambre)
En 2009, Ahmed Laaouej se porte candidat aux élections régionales pour la Région bruxelloise. Occupant la 51e place sur la liste PS, il obtient plus de 2 200 voix, ce qui s'avère néanmoins insuffisant pour obtenir un siège.
En 2010, il est désigné en qualité de Sénateur où il devient le Vice-Président de la Commission Finances et Économie (FINECO)[5] et siège également comme membre de la Commission Justice du Sénat belge[5].
Il est l’auteur de nombreuses initiatives parlementaires[6] relatives à la fiscalité, la régulation financière ou encore à la lutte contre la fraude fiscale.
Ahmed Laaouej est l’auteur de plusieurs propositions de loi[6] débattues au Sénat et portant, entre autres, sur l’interdiction de la spéculation sur le prix des denrées alimentaires[7], sur l’interdiction des bonus et autres avantages pour les dirigeants de banques aidées par l’État belge[8], sur le remboursement des aides publiques en cas de licenciements boursiers[8], sur le renforcement de la lutte contre le blanchiment d’argent, sur la criminalité financière.
Ahmed Laaouej est également l’auteur d’une proposition de loi visant à exonérer de TVA les dons alimentaires provenant des invendus dans le secteur de la distribution ou du commerce de détail, qui aboutira à l'adoption par le Ministre des Finances d'une circulaire allant dans ce sens. Cette nouvelle réglementation a permis d'augmenter le volume des dons alimentaires en Belgique[9] et d'éviter la destruction des invendus.
À la Chambre des représentants, il est notamment à l'origine d'une loi visant à interdire l'activité des fonds vautours sur le territoire belge[10]. À la suite du scandale des Panama Papers, il est devenu président de la Commission parlementaire spéciale chargée d'examiner les mécanismes de fraude fiscale, en particulier le volet belge de cette affaire[11]. Il est, depuis le 21 septembre 2017, chef de groupe du Parti Socialiste à la Chambre des Représentants où il remplace Laurette Onkelinx.
Il est tête de liste du Parti Socialiste aux élections régionales du 09 juin 2024 à Bruxelles.
Engagement local dans la commune de Koekelberg
Ahmed Laaouej est le Bourgmestre de la commune bruxelloise de Koekelberg[12].
Élu une première fois en sur la liste du PS, il est, lors des élections communales du 14 octobre 2012, tête de liste du PS obtient la deuxième place en termes de score électoral de la commune[13] derrière le bourgmestre libéral Philippe Pivin. Ahmed Laaouej réalise à cette occasion l'un des meilleurs taux de pénétration électorale des candidats socialistes aux élections communales en Région bruxelloise[14].
À la suite des élections communales du 14 octobre, il est désigné bourgmestre de Koekelberg dans une coalition regroupant les élus du PS, Ecolo/Groen et Alternative humaniste (ex-CDH) . Cette désignation met fin à la présence pendant 37 ans de la famille Pivin à la tête de la commune.
Engagement associatif
Ahmed Laaouej est administrateur au sein de PAC (Présence et Action Culturelles[15]) et, de 2009 à 2017, il préside le Conseil d’administration d’« Espace Magh[15] », centre culturel consacré aux cultures du Maghreb et de la Méditerranée.