D'abord diffusée le mardi à 21 h 30 en seconde partie de soirée[2], elle est ensuite programmée à partir du tous les samedis soirs[3] à 22 h 45, puis à partir du le dimanche soir de 19 heures à 20 heures, avant le journal télévisé.
Principe
Le principe de l'émission est d'inviter une personnalité française et plus rarement internationale (politique, du monde artistique, des médias, de la médecine, etc) pour commenter les reportages diffusés et l'actualité lors d'une interview menée par le(s) présentateur(s) ou la présentatrice.
La formule de l'émission a toutefois évolué au fil des années :
Lorsqu'elle est diffusée le mardi en 1981-1982, elle est constituée classiquement d'enquêtes et de reportages.
Lorsqu'elle est diffusée le samedi soir, après la série Dallas, à un horaire plus tardif et une case plus difficile[4], Jean-Louis Burgat et Frédéric Boulay décident de diffuser les meilleurs reportages de la semaine, comme un résumé de la semaine écoulée, cette nouvelle rubrique est appelée « Le Journal de la semaine ». Ils créent aussi une rubrique appelée « La Télévision des autres » dans laquelle il est présentée la télévision d'un pays étranger.
Générique
Le titre fait référence aux sept jours de la semaine, dont les noms sont égrenés à l'écran au cours du générique du début (le nom des jours de la semaine apparaît dans le générique jusqu'en 1994). La musique de celui-ci, intitulé Big Green Espace, a été composée par Gérard Gesina et Jean-Claude Pierric[5]. Elle est restée la même pendant 15 ans. Pour la dernière saison (1996-1997), elle est remplacée par une nouvelle composition signée Jean-Charles Daclin et Pierre Adenot[6],[7].
Le , Jean-Marie Le Pen, pour la première fois invité à l’émission, est reçu par Gérard Carreyrou. La journaliste a refusé de rencontrer le leader frontiste, et se justifie à l’AFP : « comme le veulent les règles édictées par le Conseil supérieur de l’audiovisuel pour la campagne présidentielle, les principaux candidats doivent avoir accès à 7 sur 7. (...) Or, j’ai estimé que, compte tenu de mes relations personnelles avec Jean-Marie Le Pen, faites notamment de procès successifs, je ne pourrai pas l’interroger sereinement »[1].
Arrêt
En juin 1997, Anne Sinclair décide d'en arrêter la présentation, créant la Jurisprudence Anne Sinclair, pour ne pas gêner la carrière politique de son mari Dominique Strauss-Kahn nommé ministre dans le gouvernement Jospin mais également parce qu'elle souhaite prévenir tout éventuel futur conflit d'intérêts. L'émission subissait une érosion de sa très forte audience, revenant à 25 %, avec un public jugé vieillissant[15].
Un dernier numéro spécial est diffusé le , dans lequel Anne Sinclair répond aux questions du directeur de l'information de TF1 Robert Namias. Leur entretien est ponctué par la diffusion d'extraits marquants de l'émission depuis sa création[16].
Le , l'émission reçoit Daniel Balavoine. Directement touché par l'attentat du Drakkar qui a eu lieu le matin même (son frère étant contingent au Liban), il lance sous le coup de l'émotion et de la colère « J'emmerde les anciens combattants », phrase placée au sein d'une diatribe antimilitariste. En effet, il voulait répondre à certains anciens combattants disant vouloir « une bonne guerre » pour former la jeunesse.
Alors qu'il est le favori des sondages dans la perspective de l'élection présidentielle de 1995, Jacques Delors annonce, le 11 décembre 1994 en direct dans l'émission, qu'il n'est pas candidat.
Récompenses
En 1985, 7 sur 7 reçoit le 7 d'or du meilleur magazine d'actualité ou de débat
En 1986, Anne Sinclair obtient le 7 d'or du meilleur journaliste ou reporter
Références
↑ a et b7 sur 7 - L'Encyclopédie des émissions TV, sur Toutelatele.com. Toutefois, selon le magazine Télé 7 Jours no 1180 (semaine du 8 au 14 janvier 1983), page 44, 7/7 a débuté le mardi 8 septembre 1981.
↑Magazine Télé 7 Jours no 1180, semaine du 8 au 14 janvier 1983, page 44.
↑Télé 7 Jours no 1159 du 14 août 1982, page 12, témoignage de Jean-Louis Burgat : « Quand nous avons appris, en janvier dernier, que notre émission, programmée jusque-là le mardi à 21 heures 30, allait être déplacée vers ce nouveau créneau, nous avons été désespérés. Nous nous sentions poussés vers la touche ».
↑Télé 7 Jours n°1308, semaine du 22 au 28 juin 1985, page 58 : 19.00, le magazine de la semaine : 7/7, le grand témoin : Jean-François Kahn.
↑Télé 7 Jours no 1400, semaine du 28 mars au 3 avril 1987, programme du dimanche 29 mars 1987. Le grand témoin : Elie Wiesel.
↑Télé 7 Jours n°1412, semaine du 20 au 26 juin 1987, page 53 : Le gran témoin : Henri Krasucki.
↑Télé 7 Jours no 1478, semaine du 24 au 30 septembre 1988, page 65, programme de 7 sur 7 du dimanche 25 septembre 1988 : Le grand témoin : le professeur Jean-Claude Chermann, chef de laboratoire à l'Institut Pasteur.
↑Télé 7 Jours no 1512, semaine du 20 au 26 mai 1989, page 56. Alain Minc invité d'Anne Sinclair, le dimanche 21 mai 1989.
↑Télé 7 Jours n°1539, semaine du 25 novembre au 1er décembre 1989, page 58
↑Télé 7 Jours n°1756, semaine du 22 au 28 janvier 1994, page 52.
↑Madame DSK : un destin brisé, Catherine Rambert et Renaud Revel, 2011