Les 6 Heures du Nürburgring 2017 se déroulent sur le Nürburgring en Allemagne, et plus précisément sur le circuit Grand Prix. Le Nürburgring est un haut lieu de l'endurance automobile, ayant accueilli précédemment les 1 000 kilomètres du Nürburgring et accueillant toujours les 24 Heures du Nürburgring, course populaire où se mélangent des voitures de tous types et qui se déroule sur la Nordschleife, circuit qui englobe aussi le circuit Grand Prix. Il a de plus accueilli la Formule 1 ; il est donc très ancré dans la compétition automobile.
Engagés
29 voitures ont pris part aux 6 heures du Nürburgring. Au plateau habituel s'ajoute, comme pour les 6 Heures de Spa-Francorchamps, la Ligier JS P217 n°34 du Tockwith Motorsport, portant à 11 le nombre d’engagés de la catégorie LMP2, très disputée[1].
Concernant le LMGTE, un changement dans la balance de performance a été mis en place[3].
Qualifications
L’Oreca 07 du G-Drive Racing est dépossédée de sa pole position à l’issue de la qualification en raison d'une irrégularité technique. En effet, la déformation du patin est supérieure à 5 mm. La n°26 pourra donc élancer seulement du fond de la grille, sachant qu’elle devra également marquer un stop & go de 3 minutes à la suite de la pénalité qui lui a été infligée aux 24 Heures du Mans 2017.
Après avoir mené les 4 dernières heures des 6 Heures du Nürburgring, la Porsche 919 Hybrid n°2 franchit la ligne d’arrivée en première position, devant la voiture sœur, la n°1. Porsche a connu une course sans soucis majeur. Du côté de Toyota, alors que les voitures entamaient leur tour de formation, la n°8 a vite perdu de la vitesse et s’est retrouvée au ralenti sur le circuit. Réussissant à rejoindre son stand tant bien que mal, les mécaniciens du Gazoo Racing ont pu changer la pièce défaillante, à savoir la pompe à essence. Pendant ce temps, la n°7, qui avait pris un bon départ, s'était installée en tête avec Kamui Kobayashi à son volant, mais toujours sous le menace des Porsche. Dès que José-Maria Lopez a pris le volant, son manque d’expérience en prototypes s’est ressenti et la Toyota a été passée par les deux Porsche. La Toyota n°7 a continué sa course avec un bon rythme, mais insuffisant pour espérer dépasser les Porsche et ainsi décrocher la victoire. La n°7 devra donc se contenter d’une troisième place. La n°8, après être remontée à la hauteur des trois LMP1 de tête, n'a pu combler l’écart avec ces voitures. La Toyota TS050 Hybrid n°8 termine donc quatrième.
En LMP2, la lutte aura duré toute la course. Après avoir remporté les 6 Heures de Silverstone et les 24 Heures du Mans, l’Oreca n°38 de Oliver Jarvis, Ho-Pin Tung et Thomas Laurent s'impose. Après être partie de la pole position de sa catégorie, l’Oreca 07 réalise une course lui permettant de s’imposer une troisième fois en 4 courses. Le prototype de l’équipe chinoise devance l’Oreca n°31 de Vaillante Rebellion et l’Alpine n°36. Les Oreca n°31 et la n°13 de Vaillante Rebellion auraient elles aussi pu prétendre à la victoire. Après avoir pris la tête de la catégorie dès le début de la course, les deux Oreca suisses se sont vues devancées par la n°38. La quatrième place revient à la n°13, après une belle bataille avec l’Alpine n°36 et l’Oreca n°37. L’Oreca n°37 de David Cheng, Tristan Gommendy et Alex Brundle termine une place derrière la Vaillante Rebellion n°13. Plusieurs voitures en LMP2 connaissent des problèmes, notammen l’Oreca du G-Drive Racing et la n°24 du CEFC Manor TRS Racing. Les deux voitures ont vu leurs chances de victoire être anéanties par des pénalités. La n°26 avait tout d’abord été pénalisée de 3 minutes à l’issue de la précédente course, les 24 Heures du Mans, et après avoir réalisé la pole position hier, a été déclassée pour irrégularité technique. Du côté du CEFC Manor TRS Racing, la n°24 avait reçu une pénalité de 7 minutes après les essais libres. L’Alpine n°35, victime d’un problème technique, terminera dernière avec près de 143 tours de retard, et la Ligier n°34 de Tockwith Motorsports sera victime d’un problème d’embrayage.
Du côté des LMGTE Pro, malgré la bonne performance des nouvelles Porsche 911 RSR, James Calado, Alessandro Pier Guidi et leur Ferrari n°51 se sont imposés. Ils devancent les Porsche 911 n°91 et n°92 qui terminent 2ème et 3ème. Après un début de course solide, où elles ont même occupé la 1ère place, les Aston Martin Vantage ne sont pas parvenues à monter sur le podium de la catégorie. Les deux GT anglaises terminent 4ème et 7ème. Une BoP défavorable, dont les pilotes se sont beaucoup plaints pendant la course, aura privé les Ford GT de tout espoir de victoire, voir de tout espoir de podium. Les deux Ford GT engagées par le Chip Ganassi Racing terminent donc 5ème et 6ème. La seconde Ferrari d’AF Corse connaîtra un problème au niveau de la boite de vitesses, qui lui fera perdre près de 6 minutes dans son box. La Ferrari n°71 a franchi la ligne d’arrivée en 8ème position, avec 5 tours de retard sur le leader de la catégorie.
En LMGTE Am, Christian Ried, Matteo Cairoli et Marvin Dienst auront été constants durant toute la course, ce qui leur permet de s’imposer, ce qui porte à 4 le nombre de vainqueurs différents en 4 courses. Les pilotes de la Porsche n°77 devancent de quelques secondes la Ferrari n°54. La 3ème place revient à l’Aston Martin Vantage n°98 de Paul Dalla Lana, Pedro Lamy et Mathias Lauda. La Ferrari n°61 et la Porsche n°86 terminent en 4ème et 5ème positions.
Résultat
Voici le classement officiel au terme de la course[5].
Les premiers de chaque catégorie du championnat du monde sont signalés par un fond jaune.
Pour la colonne Pneus, il faut passer le curseur au-dessus du modèle pour connaître le manufacturier de pneumatiques.
Le Toyota Gazoo Racing a porté réclamation contre Porsche LMP Team à l’issue de la course et plus précisément contre les deux Porsche 919 Hybrid pour un nettoyage de rétroviseurs durant un ravitaillement. La réclamation a été rejetée par les officiels[6].
Le kit ‘faible appui’ ne sera plus utilisé sur les manches restantes du Championnat du Monde d’Endurance de la FIA par le Toyota Gazoo Racing. Les circuits empruntés sont pas propices au kit en place aux 24 Heures du Mans. Porsche doit en faire de même même si Fuji pourrait connaître un retour de ce kit’[6].
Bart Hayden a pris plus de responsabilités ce week-end au sein de Vaillante Rebellion. En effet, à la suite de l'exclusion d'une des voitures aux 24 heures du Mans pour une modification sur la carrosserie, deux membres de l’équipe ont été suspendus en interne[7].
Catégorie LMP2
Deux nouveaux châssis Oreca 07 roulent ce week-end au Nürburgring avec la n°26 du G-Drive Racing et la n°28 du TDS Racing. Toutefois, le G-Drive Racing a repris possession du châssis utilisé en début de saison, celui-ci étant livré ici-même par ORECA[8].
Présent dans le paddock du Nürburgring, Julien Schell, du Pegasus Racing prépare son retour en European Le Mans Series dans la catégorie LM P3 en 2018[9].
Le nom actuel de l'épreuve est 6 Heures du Nürburgring, mais dans la passé, l'épreuve était courue sur des distances prédéfinies, telles que 500 km ou 1 000 km.