Cet article relate l'historique des Écoles supérieures à Lille. Ce n'est que tardivement, au cours du XIXe siècle, que la vocation académique de Lille s'affirme. Pourtant, la métropole de Lille est aujourd'hui, après Paris et Lyon, le troisième pôle éducatif de France avec plus de 115 000 élèves, étudiants et stagiaires de plus de 15 ans.
Un collège de médecine est fondé en 1681 par le Magistrat de Lille et assure dès 1705 un enseignement de chirurgie, réclamé depuis 1664 ; néanmoins, l'école de chirurgie de Lille n'est formellement établie par Louis XV qu'en et fonctionne jusqu'en 1792[6].
Au cours du XVIIIe siècle, un enseignement artistique commence à se développer : s'ouvrent une école publique de dessin en 1753, une école d'architecture en 1758 et un cours de mathématiques en 1763. Ces trois institutions fusionnent en 1766 pour donner naissance à l'Académie des Arts[7] avec François Watteau parmi ses professeurs, complétée en 1770 par des cours de botanique professés par Jean-Baptiste Lestiboudois. De même, des sociétés savantes se créent : d'abord une société littéraire, Le Brunin, fondée notamment par Charles-Joseph Panckoucke, libraire et éditeur de revue ; puis, en 1785, le Collège des Philalèthes[8], fondé par Liborio Valentino, apothicaire à Lille, et Charles-Joseph Panckoucke. Issu d'une loge maçonnique, ce collège qui enseigne les sciences et techniques est actif jusqu'à la Révolution française. Il est suivi en 1796 par l'ouverture d'une École centrale de Lille[9], rue des Arts à Lille et dont les enseignements[10] sont assurés au travers de chaires municipales. L'enseignement scientifique est soutenu par la société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille à partir de 1802.
Le développement d'un quartier universitaire est décidé par la municipalité, après la décision d'agrandissement de la surface urbanisable de Lille en 1858 : de nombreux bâtiments sont construits pour accueillir les étudiants dans le quartier Saint-Michel (Lille-Centre) entre le boulevard Jean-Baptiste Lebas, la rue Jeanne d'Arc et la place Philippe Lebon . C'est là que sont construits les bâtiments de la faculté de médecine et de pharmacie de Lille, inaugurés par Jules Ferry le . En 1875, l'Institut industriel du Nord s'établit rue Jeanne d'Arc.
En 2006, l'agglomération de Lille était, après Paris et Lyon, le troisième pôle éducatif de France avec plus de 115 000 élèves, étudiants et stagiaires de plus de 15 ans[15].
En 2018, les 3 universités publiques fusionnent pour former à nouveau l'Université de Lille, université de près de 70 000 étudiants.
UFR sciences de la santé et du sport (UFR3S) : facultés de pharmacie, de chirurgie dentaire, de médecine, d'ingénierie et management de la santé, des sciences du sport et de l'éducation physique
↑Alexis Possoz, Mgr Jean Vendeville, évêque de Tournai, 1587-1592 et Notice sur le P. Eleuthère du Pont, de la Compagnie de Jésus, Lille, L. Lefort, (lire en ligne)
↑Philippe Marchand, Histoire de Lille, Éditions Jean-Paul Gisserot, 2003, p. 49
↑Pierre-Yves Beaurepaire, Une école pour les sciences. Le collège des Philalèthes et la tentation académique des élites maçonniques lilloises à la fin de l’Ancien Régime, Revue du Nord, tome LXXXI, 332, Études sur Les élites dans la France du Nord (xve-xxe siècle), composition, pouvoirs et éthique sociale, réunies par P. Guignet, octobre-décembre 1999, p. 723-744
↑Edmond Leclair, L'École centrale de Lille, 1795-1803, R. Giard, (BNF30765130)
↑Albert Mathiez et Georges Lefebvre, Annales historiques de la Révolution française, vol. 46, Firmin-Didot, coll. « Société des études robespierristes », , p. 236
↑Victor Delerue, Lille. Ses hommes célèbres, ses monuments remarquables, ses institutions utiles, Lille, L. Danel, (lire en ligne)
↑Voir notamment Jean-François Condette (préf. Préface de Bernard Ménager), Une faculté dans l'histoire : la faculté des lettres de lille de 1887 à 1945, Villeneuve d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, , 430 p. (ISBN2-85939-592-X et 9782859395926, lire en ligne)
↑Philippe Marchand, Histoire de Lille, Éditions Jean-Paul Gisserot, 2003, p. 87 et suivantes