Les élections législatives slovènes de 2008 (en slovène : Državnozborske volitve v Sloveniji 2008) se tiennent le dimanche , afin d'élire les 90 députés de la 5e législature de l'Assemblée nationale pour un mandat de quatre ans.
À l'occasion de l'élection présidentielle(sl) du , Lojze Peterle — soutenu par le SDS, NSi et le SLS — vire en tête avec 28,7 % des voix, devant Danilo Türk, investi par les Sociaux-démocrates (SD), Réel - Nouvelle politique (Zares, une dissidence de la LDS) et le DeSUS et qui récolte 24,5 % des suffrages. Celui-ci prend ainsi l'avantage de 0,4 point seulement sur Mitja Gaspari(sl), candidat de la LDS. Au second tour, Türk s'impose très largement face à Peterle avec 68 % des exprimés.
Les deux autres sièges sont réservés aux minorités italiennes et hongroises à raison d'un député chacune, élus en un seul tour à l'aide d'un système de vote pondéré : la méthode Borda. Les électeurs concernés classent les candidats sur le bulletin de vote en leur attribuant des chiffres en partant de 1 pour leur candidat favori. Le candidat classé en premier reçoit autant de voix que de candidats dans la liste, celui classé deuxième une de moins, et ainsi de suite. Le candidat ayant recueilli le plus de voix est déclaré élu. Les slovènes votant pour les représentants des minorités peuvent aussi participer à l'élection des 88 autres sièges[2].
La loi électorale slovène impose que les candidats figurant sur les listes des partis totalisent un minimum de 25 % de l'un et l'autre sexe[1].
Les Sociaux-démocrates enregistrent une forte progression, de l'ordre de 20 points, et devancent de peu le Parti démocratique au pouvoir. Avec Réel et la Démocratie libérale, qui franchissent tous les deux le seuil de représentation de 4 %, le centre gauche semble davantage en mesure de forger une majorité que le centre droit. Le Parti populaire est en effet en recul, tandis que Nouvelle Slovénie se trouve exclue de l'Assemblée nationale. Allié du gouvernement sortant, le Parti des retraités se dit prêt à négocier avec les partis du centre gauche[5].
Conséquences
Borut Pahor ayant conclu un accord de partenariat entre les SD, Zares, le DeSUS et la LDS, il est investi président du gouvernement le [6]. Deux semaines plus tard, son gouvernement de 18 ministres reçoit la confiance des parlementaires par 56 suffrages favorables et 30 contre[7].
Notes
↑Le quotient de Droop est obtenu par division du nombre total de suffrages exprimés par le nombre total de sièges à pourvoir augmenté de un, plus un.