L'église Saint-Germain de Charonne allie harmonieusement quelques vestiges du XIIe siècle (gros piliers de la tour) à une architecture élégante, des XVe et XVIIIe siècles pour l'essentiel. Avant 1860, date de rattachement à Paris, elle fut l'église paroissiale de l'ancien village de Charonne dont elle constituait le cœur avec la rue Saint-Blaise.
Reposant sur une couche d'argile, l'église a toujours connu des problèmes d'instabilité depuis sa construction mais, en 2009, de gros désordres dans les pierres et la maçonnerie du côté droit de l'église sont apparus et ont conduit à la réalisation de travaux de stabilisation de grande ampleur, précédés d'une phase de fouilles archéologiques[3]. Seul le petit cimetière à l'arrière de l'église était accessible pendant la durée des travaux, terminés en 2016.
L'état de l'église Saint Germain de Charonne () durant les travaux de stabilisation du terrain (2014-2016) sur lequel repose l'église.
L'église Saint-Germain de Charonne en 2019.
Dans les arts
Cette église a été rendue célèbre dans la dernière scène du film Les Tontons flingueurs[4] – le mariage –, où l'on voit l'environnement (le quartier Saint-Blaise) ainsi que l'intérieur de l'église ; dans la scène des tontons agenouillés, on distingue au fond la partie gauche du tableau de Joseph-Benoît Suvée, La Rencontre de saint Germain et sainte Geneviève.
Saint-Germain-de-Charonne est visible tout au long du téléfilm Au bon beurre d'Édouard Molinaro (1981), le magasin des Poissonnard se situant rue Saint-Blaise.
Le cimetière.
Le jardinet.
L'intérieur.
L'orgue.
Notes et références
↑Simon Lacordaire, Vie et histoire du XXe arrondissement : Belleville, Charonne, Père Lachaise, Saint-Fargeau, Hervas, , p. 103.
↑ ab et cIsabelle Blondel, Olivier Delacroix, Alice Develex, Nicolas d'Estienne d'Orves, Bertrand Guyard, Colette Monsat, Marie-Noëlle Tranchant et Florence Virerron, « Si le Paname d'Audiard m'était conté », Le Figaroscope, semaine du 10 au 16 mai 2017, pages 8-10.