Le , Maximilien III Joseph, l'électeur de Bavière, mourut de la variole, ne laissant aucun héritier immédiat. Son cousin éloigné Charles-Théodore, alors électeur du Palatinat, lui a succédé. En vertu des dispositions de la paix de Westphalie couvrant une fusion des lignées familiales, le vote du Palatinat a été supprimé et Charles-Théodore, tout en dirigeant les deux territoires, détiendrait une voix en tant qu'électeur de Bavière.
L'élection a suivi la mort de l'empereur Joseph II le . Son frère Léopold prend la tête des possessions patrimoniales des Habsbourg (Autriche, Hongrie, Bohême), tandis qu'il confie à son second fils Ferdinand, le grand-duché de Toscane[1], qui devient grand-duc sous le nom de Ferdinand III[2].
Princes-électeurs
Les huit princes-électeurs appelés à élire le successeur de Joseph II étaient (dans l'ordre de vote défini par la Bulle d'or de 1356) :
Léopold VII d'Autriche fut élu empereur sous le nom de Léopold II le et couronné dans la cathédrale de Francfort le suivant. Lors des cérémonies, la tradition rapporte qu'on joua le Concerto du Couronnement de Mozart, composé pour l'occasion. Ce qui n’est cependant pas tout à fait juste, car la prestation de Mozart ne faisait pas partie des festivités officielles autour du couronnement le , au grand dam du compositeur du reste, mais eut lieu une semaine plus tard, le , au Stadttheater de Francfort-sur-le-Main. Si cette exécution « off » remporta du succès sur le plan du prestige, selon ce que Mozart écrivit à sa femme la même journée, elle fut néanmoins un échec complet sur le plan financier
Si le règne de Léopold comme empereur du Saint-Empire romain germanique et comme roi de Hongrie et de Bohême avait duré suffisamment, il aurait renouvelé sur une plus grande échelle les réussites qu'avait obtenues sa politique de réformes dans la Toscane lointaine. Mais il régna à peine deux années, et deux années très difficiles avec des dangers à l'Ouest et à l'Est. Les bouleversements révolutionnaires qui grandissaient en France mettaient en danger la vie de sa sœur, la reine Marie-Antoinette, et de Louis XVI, en même temps qu'ils menaçaient ses propres domaines en y semant une agitation subversive. Sa sœur lui envoyait des appels au secours éperdus et il était harcelé par les émigrés royalistes qui intriguaient pour provoquer une intervention armée en France.
Notes et références
↑(en) The New International Encyclopædia, vol. 7, New York, Dodd, Mead, , 539 p..
↑(en) Encyclopædia Britannica, vol. 10, New York, Encyclopædia Britannica Co., , 268 p..