Instance politique, elle prend fin le avec l'entrée en vigueur du Traité de Bonn tout en continuant d'accueillir les Forces françaises en Allemagne, jusqu'à la réduction de celles ci, le , en Forces françaises stationnées en Allemagne. Les archives de l'administration française d'occupation sont placées sous la responsabilité du ministère des Affaires étrangères[2].
Précédent à la suite de la Première Guerre mondiale
Le traité de Versailles prévoyait une présence militaire des Français, des Britanniques, des Américains et des Belges sur la rive gauche du Rhin et une partie de la rive droite à partir de et pour une période de cinq à quinze ans suivant les territoires. Les Français héritent à la fois de la plus grande des zones d’occupation qui s’agrandit encore avec le retrait rapide des États-Unis ainsi que de la direction de la Haute Commission interalliée des territoires rhénans (HCITR), de la présidence de la commission de gouvernement de la Sarre mandatée par la Société des Nations, ainsi que celle de Memel et de la Haute-Silésie.
Les effectifs des forces occupantes sont au nombre de 100 000 dans les territoires rhénans dans les périodes les plus calmes. Le maximum de militaires est atteint en mai 1921 lors de la première occupation de Ruhrort, Düsseldorf et Duisbourg avec 250 000 soldats dont 210 000 Français[3].
Extrait du communiqué final dans son quatrième point
« IV. Zone d'occupation pour la France et conseil de contrôle en Allemagne
Il a été décidé qu'une zone de l'Allemagne serait allouée à la France pour être occupée par les forces françaises. Cette zone serait prélevée sur les zones britannique et américaine et son étendue serait fixée par les Britanniques et les Américains, en accord avec le Gouvernement provisoire français.
Il a été aussi décidé que le Gouvernement provisoire français serait invité à faire partie de la Commission de contrôle alliée en Allemagne. »
Des forces françaises en Allemagne prennent officiellement possession de leur zone, la « zone française d'occupation » (ZFO), le [4]. Il faut attendre le , pour que deux districts berlinois (Reinickendorf et Wedding) leur soient attribués[5].
Institué le 15 juin 1945[6], le Commandement en chef français en Allemagne (CCFA) est confié au général Marie-Pierre Kœnig et installé à Baden-Baden le 31 juillet 1945, celui-ci assume « l’autorité sur l’ensemble des services français de gouvernement, d’administration militaire et de contrôle en Allemagne. »
Composé d’une multitude de services et sous-services, le CCFA coiffe le Commandement supérieur des Troupes d'occupation (CSTO), le Groupe français du Conseil de contrôle (GFCC), le Gouvernement militaire français de Berlin (GMFB) et le Gouvernement militaire de la Zone française d'occupation (GMZFO). Contrairement à son appellation, le GMZFO constitue une administration civile dont le siège est également situé à Baden-Baden.
Ceux-ci fusionnent par la suite avec celui de Wurtemberg-Bade (situé en zone américaine), afin de former le land de Bade-Wurtemberg.
du district de Lindau (actuellement en Bavière) qui fait office de couloir de liaison entre les zones d'occupation française d'Allemagne et celle d'Autriche. En effet, il permet aux Forces françaises stationnées dans ce dernier pays de rejoindre la France en évitant ainsi de transiter par la zone d'occupation américaine. Avec la fin du statut des zones d'occupation en Autriche le , le district de Lindau, qui dépend successivement du Wurtemberg-Hohenzollern, puis du Bade-Wurtemberg, est alors réintégré à la Bavière et la zone américaine.