Jullian devient sous-lieutenant en mars 1943. Il s'illustre pendant la campagne de Tunisie en faisant quatorze prisonniers le 9 mai 1943, puis pendant la campagne d'Italie en conquérant son objectif et en repoussant une contre-attaque le 15 juin 1944[2]. Lors de ce dernier engagement il est blessé en voulant secourir un autre officier ; il est hospitalisé pendant un mois[2].
Une fois remis, il rejoint la 13e DBLE pour le débarquement en Provence et participe à la libération de Hyères[2]. Dans la suite de la campagne de France, il est officier de liaison jusqu'en novembre 1944, et est volontaire pour les missions périlleuses[2].
Il participe à la bataille des Vosges et à la bataille d'Alsace, et combat notamment le 23 novembre 1944 au ballon d'Alsace[2]. Il est promu lieutenant le 25 décembre 1944, et créé Compagnon de la Libération par le décret du [2]. Il est de nouveau gravement blessé le mois suivant, en entraînant ses hommes à l'attaque de Grussenheim le 27 janvier 1945[2]. C'est sa troisième blessure grave en cinq ans de campagne[6]. Il passe la fin de la guerre à l'hôpital[2].
Après la guerre, Yves Jullian reprend des études à l'École nationale supérieure du pétrole et des moteurs et en est diplômé ingénieur en 1948[2]. Il travaille dans la prospection pétrolière, devient en 1961 le président de la société de recherches géophysiques Independex jusqu'en 1964[2]. Il travaille ensuite pour une société algérienne, puis en Libye pour Elf Aquitaine, et enfin comme ingénieur indépendant de 1973 à 1978[2]. Il prend sa retraite en Dordogne[2].