1350-1250 av. J.-C. : phase Bajío du site de San Lorenzo au Mexique ; construction de grands bâtiments publics[1].
Développement du nomadisme pastoral dans les steppes de l'Asie centrale ; le bétail est surveillé à cheval[2].
Proche-Orient
Échanges réguliers de biens précieux et rares entre les rois égyptiens, hittites, du Mitanni et de Babylone. Le commerce levantin joue un rôle important aux XIVe et XIIIe siècles av. J.-C. Grâce aux archives de Tell el-Amarna et celles privées, d’Ougarit et d’Emar, nous avons des informations sur les biens qui circulaient, mais il est impossible d’évaluer l’importance quantitative de ce commerce. Les échanges portent d’abord sur les produits pondéreux : bois du Liban et de l’Amanus vers l’Égypte et la Mésopotamie, lingots de cuivre de Chypre ou de l’Égée en forme de peaux de bœuf vers l’Égypte et l’Orient, étain venu d’Iran, métaux précieux. De grandes quantités de céramiques mycéniennes ou chypriotes sont présentes sur tous les sites côtiers, parfois même assez loin à l’intérieur des terres (vallée du Jourdain), souvent utilisées comme mobilier funéraire mais aussi comme matériel domestique. Certaines ont servi à transporter des denrées plus ou moins précieuses (huiles, parfums et essences diverses), mais d’autres ont pu être échangées en raison de leurs qualités esthétiques. Tissus et objets manufacturés (chars envoyés à Chypre par les Égyptiens, bateaux demandés à Alashiya par un pharaon), chevaux élevés dans les pâturages de Qatna pour l’exportation, moutons, objets et matériaux précieux (coffrets en bois précieux syriens, défenses d’éléphants syriens ou africains, ivoires d’hippopotames, lapis-lazuli d’Afghanistan prisé des Égyptiens et des Hittites) font également l’objet de ce commerce. Toute une collection de sceaux kassites a voyagé jusqu’à Thèbes en Béotie[3].
1400-1250 av. J.-C. : apogée d’Ougarit en Phénicie[4]. Écriture alphabétique attestée par les textes d’Ougarit vers 1400-1200 av. J.-C.[5]. Les scribes utilisent l’écriture cunéiforme pour transcrire un alphabet de 30 signes, qui rendent les consonnes. Sous cette forme, le système ne survivra pas à la chute de la ville.
1372-1350 av. J.-C. : Akhetaton (Amarna) est l’éphémère capitale du pharaon Akhenaton dédiée au dieu-soleil Aton, abandonnée quelques années après sa mort[9]. L'art amarnien révolutionne les canons artistiques classiques.
Reliefs gravés ou sculptés d’Alaca Hüyük, en Anatolie : grands sphinx des montants des portes traités en protomés, bas-relief des orthostates traités en méplat selon le mode traditionnel hittite (XIVe-XIIIe siècle av. J.-C.). Relief du dieu guerrier gardien de la « porte du roi » à Hattusa (XIVe siècle av. J.-C.)[3].
Patère d’or d’Ougarit avec son décor repoussé en zones concentriques et ses scènes de chasse, révélant un niveau exceptionnel dans l’orfèvrerie (XIVe-XIIIe siècle av. J.-C.)[12].
Europe
1400-1300 av. J.-C. : poussée glaciaire attestée par la tourbière du glacier de Fernau (Tyrol)[13]. La langue terminale du glacier, à 750 m en avant du maximum de 1850, atteint sa plus grande extension de l’âge postglaciaire.
Les Mycéniens établissent des comptoirs commerciaux à Chypre, à Milet, à Rhodes, sur les côtes asiatiques, africaines et européennes. Ils migrent en Sicile, en Sardaigne et dans les îles Lipari, créent une colonie à Tarente qui commerce avec en Adriatique et jusqu’à Luni, en Étrurie et en Sabine[14],[15]. L’économie mycénienne est très centralisée, fondée sur l’agriculture (huile, blé), l’élevage (laine) et la métallurgie. Les textes font état d’esclaves hommes et femmes dont le statut exact reste imprécis. Des impôts en nature sont perçus. La circulation des biens est contrôlée par un système de « scellés ». Les ateliers palatiaux mycéniens du continent (Mycènes, Pylos, Thèbes) produisent des objets de luxe et de prestige (ivoire, orfèvrerie, pierres, céramique, vaisselle de bronze, armes)[16].
Vers 1350-1330 av. J.-C. : reconstruction du palais et enceinte cyclopéenne à Mycènes, alors à son apogée, sous le règne du roi légendaire Persée, époux d’Andromède[25].
Notes et références
↑(en) Victoria Bricker et Jeremy A. Sabloff, Supplement to the Handbook of Middle American Indians : Archaeology, vol. 1, Austin, University of Texas Press, , 463 p. (ISBN978-0-292-74441-7, présentation en ligne)
↑Rina Viers, Des signes pictographiques à l'alphabet : la communication écrite en Méditerranée : actes du colloque, 14 et 15 mai 1996, Villa grecque Kérylos, Fondation Théodore Reinach (Beaulieu-sur-mer), Karthala, , 376 p. (ISBN978-2-86537-996-5, présentation en ligne)