la vallée du Mzab, c’est dans le creux de l’oued M’zab, que sont construites les cinq cités du Mzab[4].
Climat
Le climat de la wilaya est de type désertique chaud ; il se caractérise par un été torride, long et un hiver doux, court aux journées chaudes et aux nuits froides. La pluie est rarissime et tombe généralement en automne et en hiver. Le climat reste dominé par la chaleur, la sécheresse et les grands écarts thermiques diurnes et annuels.
Histoire
Des vestiges datant de la Préhistoire ont été découverts dans la région, notamment des gravures rupestres et vestiges funéraires symboliques[5].
Entre le VIIIe siècle et le Xe siècle, la vallée du Mzab avait connu la fondation des premiers ksoursberbères[6], notamment par la tribu nomade des Béni M’Zab, dont on trouve les ruines à Talazdit et à Aoulaouel, près d'El Atteuf[7]. À partir du Xe siècle, après la chute du royaume rostémide par les Fatimides, les réfugiés de Tahert s'établissent à Sedrata près d'Ouargla. Puis, ils atteignent la région inhospitalière de la Chebka du Mzab (« filet »). Au XIe siècle, ils bâtissent plusieurs ksours dans la région : Ghardaïa, Melika, Beni Isguen, Bounoura et El Atteuf[8]. Deux autres villes plus récentes ont été fondées : El Guerrara en 1631 et Berriane en 1690[8].
Du XIIe siècle au XVIe siècle, des communautés berbèreszénètes, des châambas, juives berbères venues de l'île de Djerba, et juives séfarades venues d'Espagne s'intègrent aux communautés mozabites. La population noire[9] (ikurayan) aurait été importée par la traite orientale. Au XVIIe siècle, des factions dissidentes de Ghardaïa fondent au nord de la vallée deux cités, Guerrara et Berriane. D'autres dissidents des cités de la pentapole se sont installés dans ces villes coupées du gros de la communauté ibadite[10].
En 1962, le département gagne son indépendance en même temps que le reste de l'Algérie et prend le nom de wilaya des Oasis. Un premier découpage a lieu en 1974, l'actuelle wilaya de Ghardaïa fait alors partie de la wilaya de Laghouat[14]. La wilaya de Ghardaïa nait du deuxième découpage qui a lieu en 1984, Ghardaïa est érigée en chef-lieu de wilaya[15],[16]. Un dernier découpage a lieu en 2019 et divise la wilaya en l'actuelle wilaya de Ghardaïa et la nouvelle wilaya d'El Meniaa[17]. Ainsi l'actuelle wilaya de Ghardaïa comporte la vallée du Mzab et une partie des Pays Châamba au sud, tandis que la wilaya d'El Meniaa consiste en une grande partie des Pays Châamba[18],[19].
La population de la wilaya est concentrée dans les grandes agglomérations, chefs lieux des communes. La vallée du Mzab regroupe plus de la moitié de la population[23]. En 2008, la population de la wilaya de Ghardaïa était de 363 598 habitants contre 215 955 en 1987. 6 communes dépassaient alors la barre des 30 000 habitants[24] :
La wilaya de Ghardaïa englobe la vallée du Mzab qui est classée patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO pour ses cinq ksours, les monuments qui les constituent et ses palmeraies, bâtis par les mozabites. Cette vallée constitue une civilisation sédentaire et urbaine qui a su conserver le même mode d'habitat et les mêmes techniques de construction depuis sa fondation au XIe siècle. Ces ksours sont : Ghardaïa, Melika, Beni Isguen, Bounoura et El Atteuf[3]. Les mosquées des cités de la vallée sont surmontées d’un minaret pyramidal, le plus grand étant celui de Ghardaïa avec une hauteur de 22 m[4].
La vallée comporte également d'autres ksours inscrits sur l'inventaire général des biens culturels immobiliers :Berriane et El Guerrara. En dehors de la vallée, la wilaya abrite d'autres ksars comme celui de Metlili construit par les Châambas[4].
↑Décret exécutif n° 21-198 du 11 mai 2021 modifiant et complétant le décret exécutif n° 91-306 du 24 août 1991 fixant la liste des communes animées par chaque chef de daïra.