Au pluriel, on trouve aussi les formes « ksars », "ksours" ou « kosours »[2].
Description
Forteresse, elle est toujours située dans un emplacement spectaculaire, soit perchée sur un promontoire escarpé accroché à une paroi rocheuse soit dressée au-dessus d'une oasis.
Combinant généralement des greniers et des habitations, les ksour se rencontrent communément sur des contreforts proches d'oasis afin de se protéger d'attaques venant de tribusnomades.
Un ksar est composé de cellules, appelées ghorfas (« chambres » en arabe), qui servent à entreposer les denrées en prévision de plusieurs années successives de sécheresse.
Certains ksours comme le ksar de Tissergate (Zagora, Maroc) n'ont qu'une seule porte d'entrée permettant ainsi de surveiller les entrées - sorties et de fermer le ksar la nuit.
Étymologie
Le mot ksar est emprunté à l'arabeqasr (« château », « village fortifié »), qui vient lui-même du latincastrum (« fort » ou « place forte »)[4]. Il a donné le mot alcázar en espagnol[4]. Le mot d'origine désignant ce type d'architecture, qui est utilisé en berbère, est ighrem[1].
↑ ab et cVincent Battesti, Architectures de terre, l’exemple de Siwa (lire en ligne).
↑ a et bDictionnaires Le Robert, « Entrée "ksar" », sur dictionnaire.lerobert.com (consulté le ) : « nom masculin – Lieu fortifié, en Afrique du Nord. Des ksour (parfois des ksours, des ksars). »
Henri Terrasse, Kasbas berbères de l'Atlas et des oasis. Les grandes architectures du Sud marocain (1938), réimpr. coll. « Architectures », Centre Jacques Berque/Actes Sud, 2010, 176 p., ill.
Latéfa Faïz, Dictionnaire insolite du Maroc, édition Cosmopole, 2011, ISBN / 978-2-84630-064-3.