Viola Meynell, née le à Barnes (Londres) et morte le [1], est une femme de lettres anglaise, romancière, novelliste et poétesse, auteur d'une vingtaine de livres.
Viola Meynell avait sept frères et sœurs. Le plus jeune, Francis, dirigea la Nonesuch Press à laquelle elle participa avant-guerre en faisant des livres sur la table de la cuisine, faisant des teintures avec des pelures d'oignon et tapant à la machine ses vers dont elle cousait ensuite les pages pour les insérer dans des livres faits main.
La famille avait aussi une maison de campagne à Greatham, dans le Sussex, où Viola se maria avec un gentleman farmer local, John Dallyn, dont elle eut un fils unique, John Jacob (Jake) Dallyn (né en 1922).
Viola Meynell fut un soutien de la première heure de D. H. Lawrence, lui offrant
une aide pratique en tapant ses manuscrits et en l'invitant à Greatham. Elle défendait aussi les couleurs de Melville à une époque où il n'était pas en vogue. En 1920, elle a conçu la publication de Moby Dick, comme premier roman américain à paraître dans la collection des Oxford World's Classics en Angleterre[2]. Pendant le séjour de D. H. Lawrence à Greatham, il écrivit England My England, qui critiquait légèrement sa famille, ce qui mit fin à leur amitié. Il fit venir aussi à Greatham Eric Gill, Hilaire Belloc, Cynthia Asquith,et d'autres.
Viola Meynell vendait bien ses livres dont certains étaient inspirés de George Eliot ou Thomas Hardy et qui étaient réédités autant en Angleterre qu'aux États-Unis. Ses plus grands succès furent Modern Lovers (1914) et Second Marriage (1918), puis ses nouvelles d'après guerre dans la veine de Tchekhov, avec toujours une pointe d'ironie et parfois des questionnements théologiques[3]. Elle avait un grand cercle d'amis littéraires et de correspondants dont Katherine Mansfield, Compton Mackenzie et T. H. White.
Le mariage de Viola Meynell ne s'est pas bien passé, de sorte que le couple a fini par vivre définitivement séparé. Pendant les dix dernières années de sa vie, elle a souffert de dépression[3]. Elle mourut le 27 octobre 1956, et fut inhumée au cimetière de l'église catholique de Houghton, près de Greatham.
↑ a et b(en) Raymond N. MacKenzie: Viola Meynell, in Paul Schlueter/June Schlueter (éd.): An Encyclopedia of British Women Writers, Rutgers University Press, New Brunswick/New York/London (1998), pp. 446sq.
Bibliographie
(en) A Critical Biography of English Novelist, Viola Meynell, 1885-1956 (2002) by Raymond N. MacKenzie