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Fils unique d'un tailleur de la marine, il devient orphelin de mère à l'âge de 5 ans. Il poursuit ses études secondaires (1842-1844) en Allemagne, à Neuwied, près de Cologne. Il commence à écrire dès lors qu'il est employé chez un avocat de Londres et se marie en 1849 avec la fille de l'écrivain satirique Thomas Love Peacock, Mary Ellen Nicholls, veuve de sept ans son aînée. Dans les années 1850, il publie des vers qui le font connaître, puis deux divertissements semi-parodiques, Shagpat rasé (1855) et Farina (1857). L'infidélité de sa femme avec le peintre Henry Wallis en 1857 est à l'origine de son premier grand roman, L'Épreuve de Richard Feverel (1859). Suit en 1860 Evan Harrington évoquant son adolescence.
La même année, il devient lecteur chez l'éditeur Chapman and Hall tandis qu'il tient une chronique politique dans le Ipswich Journal. Un an après, en 1861, sa femme meurt, ce qui lui donne l'occasion de revenir sur ses amours trahies, dans un recueil de poèmes intitulé L'Amour Moderne (1862). Il se remarie en 1864 avec Marie Vulliamy, mariage heureux cette fois-ci. La même année, il publie Sandra Belloni (d'abord titré Émilia en Angleterre) et, en 1865, Rhoda Fleming. En 1866, il part pour l'Italie comme correspondant de guerre, envoyé par The Morning Post.
À son retour en 1868, il s'installe définitivement dans le Surrey, à Box Hill, où il écrit de nombreux poèmes et rédige ses œuvres les plus importantes :
Les Aventures de Harry Richmond (1871)
La Carrière de Beauchamp (1876)
Le Cas du général Ople et de Lady Camper (1877)
L'Égoïste (1879)
Les Comédiens tragiques (1880)
Diane de la croisée des chemins (1885)
Style
George Meredith est un représentant du roman comico-social : il s'amuse à dépeindre les manières des gentlemen, icône de la société britannique. Il y dénonce l'hypocrisie des manières et des attitudes masculines, le snobisme, le pédantisme, les sentencieux, l'ignorance. Afin de pourfendre les défauts des apparences humaines, il utilise à bon escient le comique et déshabille ainsi l'époque victorienne des fausses vertus et de tout le fard qui la caractérisent. Oscar Wilde, dans son essai Le déclin du mensonge (The Decay of lying) déclare que Meredith est, avec Honoré de Balzac, son romancier préféré « Qui pourrait définir ce style... un chaos illuminé d'éclairs. »