Diplômé du gymnasium de Jindřichův Hradec en 1942, Kalabis a fait ses études en composition au conservatoire de Prague sous la direction d’Emil Hlobil(en) (1945-1948) et à l'Académie des arts et de la musique sous la direction de Jaroslav Řídký (1948-1952)[2]. Il a aussi fait des études de musicologie et psychologie à la faculté de philosophie et art de l'Université Charles de Prague, obtenant son diplôme en 1952 et le doctorat en 1991, après la chute du gouvernement communiste. Dans la période 1953 - 1972 Kalabis était directeur musical et éditeur de la Radio tchécoslovaque de Prague et après 1972 il s'est consacré entièrement à la composition.
L'œuvre de Kalabis se caractérise par un fort sens de logique intérieur, ordre musical, proportion artistique, maîtrise des moyens expressifs et de l'instrumentation. Plusieurs de ses œuvres ont été composées sur commande : le concerto pour orchestre (orchestre philharmonique tchèque), la quatrième symphonie (Staatskapelle Dresden), Canticum Canticorum (Gächinger Kantorei) et le deuxième concert pour violon (Josef Suk). Le premier concert pour piano et le concert pour clavecin ont été composés pour sa femme Zuzana Růžičková, les Cinq Chants romantiques d'amour pour Terezie Csajbokova et l'Orchestre philharmonique national hongrois.
Kalabis a été cofondateur du concours international « Concertino Praga », président de la Fondation Bohuslav Martinů dès 1991 à 2003[2] et fondateur de l'institut Bohuslav Martinu. En 1969 il a reçu le Prix d'État et le prix de la critique tchécoslovaque pour sa composition Concerto for Large Orchestra ; l'enregistrement vidéo Alice au pays des merveilles, produit par la télévision tchèque, a reçu le « Parents' Choice Award » aux États-Unis.
Lors de son anniversaire à ses 80 ans, il affirme : « Lorsque j'ai entendu, pour la première fois, des mélodies de Bohuslav Martinů, ses polkas pour piano, sa Comédie sur le pont et même les thèmes de ses symphonies inimitables, j'ai éprouvé la même sensation qu'en lisant l'équation d'Albert Einstein exprimant sa théorie de la relativité. Comment était-il possible de susciter tant d'émotions avec des moyens aussi modestes ? »
Zuzana Růžičková
On ne peut rendre hommage à Viktor Kalabis sans inclure Zuzana Růžičková, qui lui donna des cours de piano, avant de devenir sa femme. Elle est la dédicataire naturelle de ses Concertos pour piano et Concerto pour clavecin, ainsi que de la Sonate pour violon et clavecin, mais aussi des délicieuses pièces pour clavecin solo, dont Six two-part canonic Inventions for Harpsichord avec, comme le titre le précise déjà, une inspiration basée sur la musique baroque. Sa conception de la musique pour clavecin change fort avec Aquarelles de 1979, et il va encore plus loin avec son op. 75 : Preludio, Aria e Toccata, I casi di Sisyphos. (Kalabis disait que c’était une pièce pour clavecin orchestral, c’est-à-dire une œuvre considérée comme prête à être orchestrée.)
Née à Plzeň le , elle est donc un peu plus jeune que son « élève ». Cette musicienne d’exception aurait pu disparaître tragiquement comme tant d’autres internés à Terezín. Heureusement, le destin en décida autrement. Elle fait ses études de piano en 1947-51, puis passe rapidement au clavecin avec O. Kredba. En 1956, elle remporte le Concours International de Munich. Deux ans plus tard, la voici à Paris avec Marguerite Roesgen-Champion. En 1961, elle fonde avec Václav Neumann les « Solistes de chambre de Prague », et dès 1962, elle enseigne à l’Académie de musique de Prague. Son répertoire est alors baroque : Couperin, Bach, Purcell… Elle jouera notamment avec Jean-Pierre Rampal. Sa discographie est impressionnante, dont l’intégrale de l'œuvre de Bach pour clavecin. Elle a aussi enregistré un choix de sonates de Scarlatti. Elle a enseigné le clavecin à l'Académie des Arts de Prague et à l'École supérieure de musique de Bratislava. Elle a aussi donné des cours supérieurs à Prague et Zürich.
Victor Kalabis compositeur
Musique symphonique
À certaines oreilles, le langage musical de Kalabis est immédiatement reconnaissable et compréhensible. Si ses œuvres de jeunesse montrent l’admiration pour Brahms, c’est avant tout Martinů qu’il révère et révérera toujours. Quant à ses recherches modales, elles évoquent le travail de Bartók. Il est aussi inspiré par Honegger, Stravinsky…, toutes influences qui, assimilées, forgeront son style personnel fait de lyrisme, de puissance expressive et de dépouillement. La création musicale de Viktor Kalabis s’étend surtout dans le domaine de la musique symphonique, du concerto et de la musique de chambre. Ses compositions sont toujours caractérisées par une forte structure et la logique dans le langage musical. Ces aspects sont combinés avec un sens dramatique et une invention mélodique toujours jaillissante. La solide formation héritée de ce maître pédagogue qu’était Řídký – dont Jindřich Feld (né en 1925), contemporain de Kalabis a aussi été l’élève – a donné à Kalabis une maîtrise souveraine des techniques de composition qu’il affinait continuellement par l’approfondissement et les idées nouvelles. Il fut aussi « un excellent observateur des mouvements musicaux qui traversèrent son temps » (Guy Erismann). On dit même qu’il jonglait avec le dodécaphonisme qu’il contraignait à devenir tonal.
La série de ses cinq Symphonies, écrites entre 1957 et 1976, forme le pilier principal de son œuvre symphonique. Peu enclin à se plier au conformisme du réalisme socialiste que représentait Václav Dobiáš et ses émules de l’idéologie officielle, Kalabis marque clairement sa préférence pour un néoclassicisme teinté de lyrisme sombre qui explique le ton dramatique de ses Symphonies.
La renommée mondiale de Viktor Kalabis est venue surtout avec sa Deuxième Symphonie ‘Sinfonia Pacis’ op. 18 de 1961. Lyrique et méditative, cette symphonie est aussi son œuvre la plus fréquemment jouée aussi bien en République tchèque qu’à l’étranger. Kalabis lui-même donne un commentaire de cette symphonie qui nous fait mieux comprendre la manière dont sa philosophie humaniste imprègne son œuvre : « J’ai terminé la composition (et l’orchestration) de ma deuxième symphonie en . J’étais alors astreint aux obligations de mes fonctions régulières à la Radio et me heurtais, au cours de ce travail, à de nombreuses difficultés. La symphonie porte un sous-titre, Sinfonia Pacis. J’ai longtemps hésité avant d’inscrire ce sous-titre en tête de partition. Je m’étais, en effet, rendu compte que des précisions de cet ordre pouvaient aider l’auditeur à orienter sa pensée au moment de l’écoute de l’œuvre, mais qu’elles pouvaient être tout autant déroutantes, le risque étant qu’elles puissent restreindre le champ d’évocation que l’auteur voulait exprimer. Et, dans une certaine mesure, je me trouvais exactement dans ce cas de figure. Or, mon souci premier était de préciser le contenu philosophique de mon ouvrage. Le problème de la guerre ou de la paix est, dans notre siècle – il l’a d’ailleurs toujours été – un problème d’éthique, celui de tout homme élevé dans la réalité d’une culture. Il demeure le problème à la fois le plus actuel et le plus fondamental. Aussi ne m’a-t-il pas semblé possible de le passer sous silence. En utilisant la terminologie latine, j’ai voulu souligner le fait qu’il s’agit là d’un problème qui interpelle l’humanité tout entière, indépendamment des peuples, races et classes sociales. » (citation extraite du livret accompagnant le CD Praga, P. E. Barbier).
Ces principes se retrouvent aussi dans les autres symphonies. Par exemple, dans la Troisième Symphonie (1971) composée pour l’orchestre de Münster (Allemagne) et son chef A. Walter. Ici, il y a en plus des liens directs avec les évènements de l’invasion soviétique de 1968, qui détruisit un avenir un peu plus souriant pour le pays alors dirigé par Dubček. Les trois mouvements de la symphonie sont des tableaux :
Le sens de la vie, élégie.
Le chaos dans le monde et tout ce qui est inhumain.
La nécessité de combattre pour un avenir meilleur.
Dans la Quatrième Symphonie écrite en 1973 pour la Staatskapelle de Dresde, on retrouve les pensées profondes et les méditations sur les problèmes de l’homme et de l’humanité, bien que la musique soit présentée comme musique pure et non à programme.
La Cinquième Symphonie s’inscrit dans la même lignée.
En dehors des symphonies, citons parmi les autres compositions pour orchestre, les Variations pour grand orchestre op. 24, le Concerto pour grand orchestre op. 25 destiné à la Philharmonie tchèque et Two Worlds musique de ballet, op. 54, souvent joué en concert.
Les œuvres pour soliste et orchestre
Onze concertos sont à l’actif de Kalabis.
S’il compose un Concerto pour clavecin et orchestre à cordes op. 42 en 1975 sur commande de la Camerata Zürich, l’œuvre est en fait dédiée à Zuzana Růžičková. Le concerto ne nie pas son caractère baroque, et l’on sait que les exemples de ce temps sont légion. Kalabis connaissait aussi les œuvres de Poulenc dont son délicieux Concerto Champêtre et, naturellement, Martinů. Ainsi, on arrive rapidement à un type de composition d’expression néoclassique avec les harmonies et les couleurs du XXe siècle. Le Concerto pour piano op. 12 avait déjà vu le jour en 1954. Ensuite, débute une période intensément créatrice avec le premier Concerto pour violon et orchestre op. 17 de 1959 qui connaît un réel succès : il allie une parfaite construction à la profondeur de l’émotion et à une grande invention. Il est dédié à la mémoire de l’activiste démocrate Hana Weberova-Hlavsova, disparue prématurément. Dans le concerto, on ressent une bataille dont l’issue n’est guère optimiste ; son écriture nous fait partager une angoisse permanente, surtout dans le deuxième mouvement. Le Concerto pour violon no 2 est une commande de Josef Suk. Le Concerto pour trompette op. 36 a été écrit pour Maurice André.
Revenons au Concerto pour piano et orchestre op. 12 de 1954. À ce moment, le jeune compositeur commence à trouver sa voie, ayant assimilé l’influence de Stravinsky (voir op. 3, Concerto pour orchestre de chambre) ainsi que celle des autres grands compositeurs de la première moitié du XXe siècle comme Prokofiev, Bartók, Honegger, Hindemith et Martinů. Il se forge un langage dans lequel il n’oublie pas l’héritage de J. S. Bach et de toute l’histoire de la musique. Le résultat est ainsi cette forme de néo-classicisme en langage moderne. S’il connaît l’école de Vienne, il n’y trouve pas sa manière d’expression. Pas plus qu’il n’est séduit par les musiques expérimentales auxquelles il avait pourtant accès. Dans son cheminement compositionnel, Kalabis trouve sa voie créatrice à partir de ce Concerto. C’est grâce à sa propre inventivité qu’il se libère pour devenir à son tour un créateur authentique. Ce concerto a encore une autre histoire : c’est le cadeau de noces à sa fiancée Zuzana Růžičková !
Un domaine non abordé, l’opéra
Viktor Kalabis n’a écrit aucun opéra, ce qui pour un compositeur tchèque est pour le moins étonnant, tant le genre semble inscrit dans les gènes des compositeurs de Bohême et de Moravie. Par contre, il a écrit pas mal de musique pour voix et/ou chœur. Citons les Cinq chants romantiques sur l’amour op. 38 ou encore Canticum Canticorum, cantate pour contralto, ténor, chœur mixte et orchestre de chambre, op. 65.
La musique de chambre
La musique de chambre occupe une partie importante de la production de Viktor Kalabis. Très tôt, dès 1947 en effet, il se met à l’œuvre : Sonate no 1 pour piano op. 2 et la Sonate no 2 pour piano op. 4 suit en 1949. S’enchaînent alors son Quatuor à cordes no 1 op. 6. (1949), un Nonet no 1 op. 13, et un Quatuor à cordes no 2 op. 19.
Ce quatuor en trois mouvements a son centre de gravité dans le deuxième mouvement. L’ensemble est conçu comme un grand arc se développant depuis l’adagio point de départ jusqu’au conflit dramatique de l’allegro molto pour revenir à une conclusion calme et lyrique – adagio.
Les sept quatuors à cordes forment une série assez unique dans l’histoire de la deuxième moitié du XXe siècle. Le Quatuor no 6 est écrit à la mémoire de Martinu. C’est une musique pleine d’invention, de caractère, tout à fait personnelle, un peu écartée des formes traditionnelles et qui reflète tous les aspects de la vie humaine. Le catalogue des œuvres de chambre montre la diversité des ensembles pour lesquels Kalabis a composé.
Viktor Kalabis nous a laissé une œuvre magistrale et nous le comptons parmi les grands compositeurs de la deuxième moitié du XXe siècle. Cela se confirme d’une part par le fait qu’il a reçu beaucoup de commandes de partout dans le monde et, d’autre part, que ses compositions sont aussi exécutées dans le monde entier. Et nous espérons que cela continuera.
Son univers allie les deux éléments essentiels que sont un sens artistique développé au plus haut point et une habileté professionnelle accomplie, sans jamais tomber dans la facilité d’œuvres superficielles. Il reflète les joies et les convulsions de notre temps doublé d’un message clairement humaniste avec une grande puissance expressive. Le dynamisme de sa jeunesse aura duré jusqu’au bout.
« J’avoue que j’aime beaucoup la musique de Kalabis et j’espère que sa musique sera découverte par de plus en plus de monde. »
Karel Van Eycken - Gauthier Coussement
Œuvres
Les œuvres de Viktor Kalabis comptent plus de 80 numéros d’opus et sa discographie est effectivement assez vaste pour attester de la reconnaissance internationale.
Jiří Pilka est l’auteur d’un portrait de Viktor Kalabis paru en 1996 aux éditions ACADEMIA (en tchèque).
Un catalogue commenté des œuvres de Viktor Kalabis existe sous la plume de Jaroslav Šeda à la Bibliothèque Municipale de Prague, département Musique, Musée de la Musique tchèque. (2 volumes, en tchèque).
Le site www.musica.cz/kalbis/kalabis/htm fournit une courte biographie en tchèque et en anglais de Kalabis et surtout le catalogue complet de ses œuvres avec mention des minutages et de l’éditeur.
www.di-arezzo.com propose aussi des partitions de plusieurs éditeurs.
La Fondation Viktor Kalabis et Zuzana Růžičková donne la liste suivante de compositions[3],[4].
Ballets
"Two Worlds" op. 54
Bajka ("Fable") op.59
Symphonies
Symphonie no 1 op. 14
Symphonie no 2 op.18 "Sinfonia pacis" (1961)
Symphonie no 3 pour grand orchestre op. 33 (1970–71)
Symphonie no 4 pour grand orchestre op. 34 (1972)
Symphonie no 5 Fragment pour grand orchestre op. 43 (1976)
Musique symphonique
Suite « Festival de Strážnice » pour grand orchestre op. 9
Variations Symphonique pour grand orchestre op. 24
Concerto pour grand orchestre op. 25
Ouverture pour grande orchestre op. 7
Concertos
Concerto pour piano et orchestre no 1 op. 12 (1954)
Concerto pour piano et instruments à vent no 2
Concerto pour violon et orchestre no 1 op. 17
Concerto pour violon et orchestre no 2 op. 49
Concerto pour clavecin et cordes op. 42
Fantasia Concertante pour alto et orchestre à cordes
Concerto pour violoncelle et orchestre op. 8
Concerto pour trompette et orchestre op. 3 ("Le Tambour de Villevielle")
Concertino pour basson et instruments à vent op. 61
Compositions pour orchestre de chambre
Diptych pour cordes op. 66
Chamber Music for String
Concerto Hommage à Stravinsky pour orchestre de chambre op. 3
Quatuors à cordes
Quatuor à cordes no 1 op. 6 (1949)
Quatuor à cordes no 2 op. 19
Quatuor à cordes no 3 op. 48
Quatuor à cordes no 4 op. 62 "ad honorem J. S. Bach"
Quatuor à cordes no 5 op. 63 "In Memory of M. Chagall"
Quatuor à cordes no 6 op. 68 "In Memory of B. Martinu"
Quatuor à cordes no 7
Quatuor avec piano
Ludus pour quatuor avec piano op. 82 (1996)
Nonets
Nonet no 1 op. 13 Classical
Nonet no 2 op. 44 "Homage to Nature"
Compositions pour instruments à vent
Incantation
Septet "Strange Pipers"
Octuor pour instruments à vent op. 50 "Spring Whistles" (1979)
Divertimento pour quintet à vent op. 10
Petite musique de chambre pour quintette à vent op. 27
Duos avec piano
Sonate pour violon et piano
Hallelujah pour violon et piano
Sonate pour alto et piano
Sonate pour violoncelle et piano op. 29
Sonate pour clarinette et piano op. 30
Suite pour clarinette et piano op. 55
Suite ("Bagpiper's") pour hautbois et piano op. 11
Fantasie pour hautbois et piano op. 1
Variations pour cor anglais et piano op. 31
Sonate pour trombone et piano
Duos avec clavecin
Sonate pour violon et clavecin op. 28
Dialogues pour violoncelle et clavecin
"Four Pictures" pour flûte et clavecin
Duos pour d'autres formations
Duettina pour violon et violoncelle
Duettina pour violoncelle et contrebasse
3 Impressions pour deux clarinettes
Small Suite pour deux bassons
Couples pour deux flûtes
Compositions pour instruments solo
Piano
Accents (Expressive studies for piano)
Entrata, Aria e Toccata pour piano op. 41
3 Polkas pour piano op. 52
4 Enigmas for Graham
2 Toccatas pour piano
Allegro impetuoso pour piano
Sonate pour piano no 1 op. 2 (1947)
Sonate pour piano no 2 op. 4 (1949)
Sonate pour piano no 3 op. 57
Clavecin
6 Two-Voices Canonic Inventions
Aquarelles op. 53
Preludio, Aria e Toccata, "I casi di Sisyphos"
Violoncelle
3 Monologues pour violoncelle solo
Rondo Drammatico pour violoncelle solo
Flûte
3 Pièces pour flûte
"Tempting" pour flûte
Cor anglais
Invocation pour Cor anglais solo
Guitare
Réminiscences pour guitare op. 46
Orgue
Fresque symphonique pour orgue op. 22, "Afresco sinfonico"
Compositions vocales
Cantates
"Canticum canticorum" cantate pour alto, ténor, chœur de femmes et petit orchestre op. 65
La Guerre, cantate op. 45 pour Chœur Mixte, flûte, et piano on folk poetry
Chants avec accompagnement orchestral
5 Romantic Love Songs to words by R.M. Rilke
« Le Mariage des oiseaux » op. 5 (voix et piano)
"Carousel of Life" for lower voice and piano to words by R.M. Rilke
Chœurs mixtes
"Dawn" op. 51, "Autumn" op. 60, 2 chœurs sur des textes de Vl. Sefl
Chœurs d'enfants
Children Songs (avec piano)
Album of Folksongs (avec piano)
4 Songs for Little Children (avec piano)
We Sing a Song (avec flûte et hautbois) op. 40
Trois chœurs d’enfant avec piano op. 47
Enfin, voici quelques œuvres, dont certaines ne sont pas disponibles en enregistrement :
Studance pour piano
Six pièces pour les plus jeunes pianistes