Victor Konsens naît dans le quartier parisien de Belleville[2] (12e arrondissement) de parents juifs émigrés de Pologne. Son père est ébéniste et Victor Konsens développe très tôt des qualités artistiques : il reçoit le premier prix du concours général de la ville de Paris en 1925.
Il entre à l'École nationale supérieure des beaux-arts lorsque survient la Seconde Guerre mondiale. Contraint à l'interruption de ses études par la mobilisation[3], puis par la clandestinité, il ne reprend vraiment la peinture qu'en 1945, ses premiers travaux étant récompensés par l'attribution d'un deuxième prix Orion en 1950.
Sa peinture d'alors, d'un misérabilisme où le pessimisme est renforcé par les dominantes d'ocre et de gris, énonce une économie des couleurs qui va jusqu'à suggérer la monochromie : « je suis content d'une toile lorsque j'ai pu y mettre le moins de couleur possible » confirme-t-il alors, ne contestant pas une influence de Bernard Buffet qui le situe, avec Jean Jansem et Philippe Cara Costea, dans la suite de Francis Gruber.
De Bonnard à Baselitz, dix ans d'enrichissements du Cabinet des estampes, Bibliothèque nationale de France, 1992, Le port de Honfleur et la Lieutenance, lithographie originale, 170 exemplaires, Éditions Le Pellerin, 1970[5].