Dans la partie nord du Landais, la commune de Vallereuil s'étend sur 9,27 km2. Elle est bordée par cinq cours d'eau : au nord par le Vern, à l'est et à l'ouest par deux de ses affluents, le Jaures et le ruisseau de la Fontaine du Breuil, ainsi que par la Crempsoulie au sud-ouest et par le Loumagne, affluent du Jaures, au sud-est.
À l'écart des routes principales, le bourg de Vallereuil est établi sur le coteau oriental du ruisseau de Fompeyre, un autre affluent du Vern. Il se situe, en distances orthodromiques, quatre kilomètres au sud-est de Neuvic, et neuf kilomètres au sud-sud-ouest de Saint-Astier. La principale voie d'accès au territoire communal est, sur la commune de Neuvic, la route départementale 44 qui suit la vallée du Vern.
Communes limitrophes
Vallereuil est limitrophe de quatre autres communes. Au sud-est, son territoire est distant d'environ 330 mètres de celui de Jaure.
Les limites communales de Vallereuil et celles de ses communes adjacentes.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Vallereuil est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[1].
Moyennes terrasses - Terrasses de Malleret sup. indifférenciées (types 3 à 5) : argiles à graviers, galets à la base et sables fins à moyens au sommet (Elstérien - '-Mindel'-)
Formation de Boisbreteau sup. : sables argileux feldspathiques à graviers et rares galets à la base, argiles silteuses verdâtres au sommet (Rupélien terminal à Chattien continental)
g1a :
Formation de Boisbreteau moy. et formation de la Garde : sables feldspathiques à graviers et galets passant vers le sommet à des argiles sableuses (Rupélien inf. continental)
Campanien 3 : alternance de marnes à glauconie et calcaires crayo-marneux jaunâtres (formations de Biron et de Coursac), présence localement de niveaux de calcaires gréseux fins ocre à Larrazetia et tempestites (formation de Journiac)
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 62 mètres[5] à l'extrême nord-ouest, au confluent du ruisseau de la Fontaine du Breuil et du Vern, là où ce dernier quitte la commune et entre définitivement sur celle de Neuvic, et 206 mètres[5],[6] dans la partie sud de la commune, au sud-est du lieu-dit Brendes de Guibert[7].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 9,27 km2[5],[11],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 9,17 km2[3].
Le Vern, d'une longueur totale de 40,36 km, prend sa source en limite des communes de Val de Louyre et Caudeau et Veyrines-de-Vergt, et se jette dans l'Isle en rive gauche à Neuvic[16]. Il borde la commune au nord sur plus de trois kilomètres et demi, face à Neuvic.
Trois de ses affluents de rive gauche baignent la commune : le Jaures marque la limite territoriale à l'est sur deux kilomètres, en deux tronçons, face à Grignols ; le ruisseau de la Fontaine du Breuil en fait autant à l'ouest sur près de deux kilomètres et demi, face à Neuvic ; le ruisseau de Fompeyrine prend sa source dans le sud de la commune dont il arrose le territoire sur deux kilomètres et demi.
Affluent de rive gauche du Jaures, le Loumagne arrose le sud-est du territoire communal sur plus de deux kilomètres dont plus d'un kilomètre en limite de Grignols.
Le Vern près du lieu-dit Combalou, en limites de Vallereuil (à gauche) et Neuvic.
Un étang à Vallereuil.
Réseaux hydrographique et routier de Vallereuil.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[19]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [20].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[21]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[22].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 895 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 7,1 jours en juillet[21]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Coulounieix-Chamiers à 20 km à vol d'oiseau[23], est de 13,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 912,2 mm[24],[25]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[26].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire.
Une ZNIEFF est recensée sur la commune d'après l'INPN[28].
La ZNIEFF de type 2[Note 3] « vallée de l'Isle de Périgueux à Saint-Antoine-sur-l'Isle, le Salembre, le Jouis et le Vern » concerne notamment toute la vallée aval du Vern depuis Grun-Bordas et donc Vallereuil, en limite de Neuvic, sur une zone d'environ 77 hectares qui comprend également la partie aval de son affluent le ruisseau de Fompeyre[Carte 3].
Urbanisme
Typologie
Au , Vallereuil est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[30].
Elle est située hors unité urbaine[31] et hors attraction des villes[32],[33].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (49,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (51,1 %), zones agricoles hétérogènes (38,8 %), prairies (10 %)[34]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 4].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Paysage au nord du lieu-dit Coutet.
Prévention des risques
Le territoire de la commune de Vallereuil est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[35]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[36].
Vallereuil est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[37]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[38],[39].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[40]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[41]. 88,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 5]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 4],[42].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1986, 1999 et 2018, par la sécheresse en 1989, 1991, 1992, 1995 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[35].
Toponymie
En occitan, la commune porte le nom de Valarelh[43] ou Valaruelh[44].
Histoire
Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, le village est identifié sous le nom de Valarey[45].
Politique et administration
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onze conseillers municipaux ont été élus en 2020[46],[47].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[52].
En 2022, la commune comptait 261 habitants[Note 5], en évolution de −12,12 % par rapport à 2016 (Dordogne : +0,37 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2015[54], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 133 personnes, soit 44,9 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (quinze) a augmenté par rapport à 2010 (cinq) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 11,5 %.
Établissements
Au , la commune compte dix-neuf établissements[55], dont sept au niveau des commerces, transports ou services, quatre dans la construction, quatre dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, deux relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, et deux dans l'industrie[56].
↑Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
↑La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[12],[13]
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Abbé Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884 : Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN2-87624-125-0), p. 275.
↑[PDF] Carte de la ZNIEFF 720012856 sur le site de la DREAL Aquitaine, consulté le 8 mars 2016 (pour consulter la « Carte IGN 1/100 000 », décocher la couche « Photographies IGN »).