Vailhauquès est une commune rurale qui compte 2 647 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est dans l'unité urbaine de Vailhauquès et fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier. Ses habitants sont appelés les Vailhauquois ou Vailhauquoises.
Géographie
La commune de Vailhauquès se situe à l'est du département de l'Hérault et dont le village se trouve à environ 14 kilomètres au nord-ouest du centre de Montpellier, la préfecture.
Le territoire communal s'étend au sud et au sud-est du village de Vailhauquès, créé au pied du bois de Nasse[3], petite partie du massif qui sépare le Montpelliérain de la haute-vallée de l'Hérault. Le territoire est principalement pentu et collinéen. Au nord et à l'ouest, ce sont les bois qui dominent. Au sud-est du village, le bois de Montlobre, dégradé en garrigues par endroits, compte quelques parcelles de vignes[4]. Seule la vallée de la Mosson et de ses ruisseaux affluents est largement cultivée en vignes. Cet espace plat est de plus en plus étroit dans sa descente vers Combaillaux[4].
À partir du vieux village et de quelques équipements communaux sur une plaine, des quartiers d'habitat individuel se sont progressivement construits à partir de la fin du XXe siècle, tantôt s'appropriant une petite colline, tantôt un morceau de pente boisée, parfois non contiguë avec l'urbanisation existante comme « le Bois des Chênes »[5],[4].
Communes limitrophes et proches
Communes limitrophes de Vailhauquès (Distances : à vol d'oiseau / par la route)[6]
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 844 mm, avec 6,5 jours de précipitations en janvier et 3 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Prades-le-Lez à 12 km à vol d'oiseau[9], est de 14,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 869,7 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 1] est recensée sur la commune[13] :
les « garrigues boisées du nord-ouest du Montpelliérais » (16 219 ha), couvrant 17 communes du département[14].
Urbanisme
Typologie
Au , Vailhauquès est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle appartient à l'unité urbaine de Vailhauquès[Note 2], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[I 2],[I 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 3]. Cette aire, qui regroupe 161 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 4],[I 5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (61,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (30,2 %), forêts (28,9 %), cultures permanentes (23,4 %), zones urbanisées (11,6 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,6 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Montpellier-Lunel-Mauguio-Palavas, regroupant 49 communes du bassin de vie de Montpellier et s'étendant sur les départements de l'Hérault et du Gard, un des 31 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Rhône-Méditerranée[18], retenu au regard des risques de submersions marines et de débordements du Vistre, du Vidourle, du Lez et de la Mosson. Parmi les événements significatifs antérieurs à 2019 qui ont touché le territoire, peuvent être citées les crues de septembre 2002 et de septembre 2003 (Vidourle) et les tempêtes de novembre 1982 et décembre 1997 qui ont touché le littoral. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[19]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1987, 2002, 2003, 2005, 2011, 2014 et 2017[20],[16].
Vailhauquès est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 4],[21].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[22]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 85,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 935 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 935 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[24].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[25].
Voies de communication
Trois routes départementales se croisent dans le village permettant quatre voies d'accès : la D127E vers le hameau de Cantagrils (commune d'Argelliers) au nord, la D127E6 vers Combaillaux et le nord de Montpellier à l'est, la D111 vers l'autoroute A750 et Montpellier au sud-est, et la D111 vers Montarnaud et l'autoroute A750 direction Clermont-l'Hérault au sud-ouest.
Toponymie
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Histoire
Le , par délibération de son conseil municipal, la commune s'est engagée pour le développement durable dans une démarche d'Agenda 21 et a signé la Charte d'Aalborg ainsi que les engagements d'« Aalborg+10 »[26].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].
En 2021, la commune comptait 2 647 habitants[Note 5], en évolution de +1,93 % par rapport à 2015 (Hérault : +7,29 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 639 personnes, parmi lesquelles on compte 76,8 % d'actifs (69,4 % ayant un emploi et 7,4 % de chômeurs) et 23,2 % d'inactifs[Note 8],[I 8]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Montpellier, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 11]. Elle compte 774 emplois en 2018, contre 641 en 2013 et 459 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 1 149, soit un indicateur de concentration d'emploi de 67,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 62,9 %[I 12].
Sur ces 1 149 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 196 travaillent dans la commune, soit 17 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 89 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,6 % les transports en commun, 3,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
244 établissements[Note 9] sont implantés à Vailhauquès au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 10],[I 15].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
244
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
17
7 %
(6,7 %)
Construction
38
15,6 %
(14,1 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
48
19,7 %
(28 %)
Information et communication
7
2,9 %
(3,3 %)
Activités financières et d'assurance
7
2,9 %
(3,2 %)
Activités immobilières
16
6,6 %
(5,3 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
55
22,5 %
(17,1 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
29
11,9 %
(14,2 %)
Autres activités de services
27
11,1 %
(8,1 %)
Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 22,5 % du nombre total d'établissements de la commune (55 sur les 244 entreprises implantées à Vailhauquès), contre 17,1 % au niveau départemental[I 16].
Entreprises et commerces
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[33] :
Abioz Technologies, commerce de gros (commerce interentreprises) de produits pharmaceutiques (1 325 k€) ;
Polyfrance, commerce de gros (commerce interentreprises) de quincaillerie (1 041 k€) ;
Mira Bruno, travaux de peinture et vitrerie (518 k€) ;
J Meier Travaux, travaux d'installation électrique dans tous locaux (93 k€) ;
Des Clics Photos, vente à distance sur catalogue spécialisé (92 k€).
« Les mal-aimés » de Jean-Christophe Tixier (ISBN978-2-253-24162-1) L'histoire se passe dans le village de Vailhauquès dans la seconde moitié du XIXe. Tout tourne autour de la « Maison d'éducation surveillée de Vailhauquès » appelée « le bagne » et qui avait fermé ses portes 17 ans avant le début de l'intrigue. L'auteur fait référence aux archives départementales de l'Hérault dans ses remerciements (https://francearchives.fr/fr/facomponent/48e919fc85f9c53d6833c38f7988a0c62c60e43d)
Notes et références
Notes et cartes
Notes
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mètres (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de 5 mètres de part et d’autre des voies privées y donnant accès.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[35].
↑Dans le bois de Nasse, au nord-ouest de la commune, 298 mètres est l'altitude indiquée par un point d'un des sommets, sur la carte topographique no 2742ET, titrée Ganges, au 1/25 000, Institut géographique national, 3e édition, 2008.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Registre des délibérations de la commune de Vailhauquès, conseil municipal du .
↑Armorial des communes de l'Hérault, Didier Catarina, Jean-Paul Fernon, avec le concours de Jacky David, éd. Artistes en Languedoc, 2004, (ISSN1264-5354), p. 72.