Le trash-talking, en français provocation verbale[1],[2] ou chambrage[3],[4], désigne le fait de tenir des propos insultants ou provocateurs envers un adversaire lors de compétitions sportives.
Profondément ancrée dans la culture du sport nord-américain[Selon qui ?], cette pratique a pour but principal de déstabiliser et intimider l'adversaire, mais peut également être humoristique.
Cette pratique a aussi diffusé dans d'autres catégories de sports ou de loisirs, comme le poker ou les compétitions de jeux vidéo en équipe.
Étymologie
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Principe
Le trash-talking consiste généralement à utiliser une hyperbole ou une métaphore, ainsi que des jeux de mots pour déstabiliser l'adversaire. Un exemple pourrait être : « Ton équipe ne court pas ! Tu cours aussi vite que du miel sur de la glace ! (Your team can't run! You run like honey on ice!) » (jeu de mots avec Holiday on Ice ; les calembours et autres jeux de mots sont couramment utilisés).
L'objectif de cette pratique est de se motiver tout en minant la confiance de l'adversaire[5]. Toutefois, elle peut devenir une nuisance pour le jeu si elle est répétée à outrance[5].
Dans le sport
Basket-ball
Le trash-talking est très courant dans le basket-ball américain (NBA, WNBA), bien que la NBA ait instauré une sanction pour tout trash-talker pris sur le fait[4]. Il est notamment pratiqué après une action revêtant un caractère humiliant pour l'adversaire, telle qu'un dunk ou un contre. Dikembe Mutombo est resté célèbre pour ses phrases prononcées à l'encontre de chaque joueur contré : « No, no, no! It's my house! » (« Non, non, non ! C'est chez moi ! »), ou encore « Go back baby ! Not tonight ! » (« Rentre chez toi chérie ! Pas ce soir ! »). Le trash-talking peut également être pratiqué lors des lancers francs. Rasheed Wallace avait l'habitude de déstabiliser les joueurs peu adroits en leur répétant : « Ball don't lie ! » (« La balle ne ment pas ! »)[5].
Barack Obama a également pratiqué le trash-talking à l'encontre de Paul Pierce, avec qui il disputait une partie[6]. Le , Craig Ehlo, chargé du marquage de Michael Jordan, s'approche de lui lors d'un temps mort et tente de le déstabiliser en lui disant: « Mr. Jordan, I can't let you score » (« Monsieur Jordan, je ne peux pas vous laisser marquer »)[7]. En , Kevin Garnett a dû s'excuser publiquement pour avoir traité Charlie Villanueva, atteint d'une maladie auto-immune, de « cancéreux »[8].
Le trash-talking est fréquemment utilisé par les boxeurs pour déstabiliser leur adversaire, et ce dès le début du XXe siècle [10].
Le boxeur Mohamed Ali acquit une réputation de grand trash-talker dans les années 1960 et 1970[11]. En 1963, il sort un album de trash-talk chanté intitulé I Am the Greatest ! . Cette phrase deviendra un slogan répété avant les combats et durant les conférences de presse. Il déclara également : « Celui qui rêve de me battre ferait mieux de se réveiller et de venir s'excuser »[12].
Parmi ses nombreuses provocations, il a notamment déclaré à un adversaire : « Si on peut produire de la pénicilline à partir de pain moisi, on devrait bien pouvoir faire quelque chose de toi »[12].
Arts martiaux mixtes
La phrase choc du combattant Conor McGregorWho the fuck is that guy? à l'encontre de Jeremy Stephens(en) a également été rendue célèbre au point d'être imprimée sur des T-shirts.
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Notes et références
↑Olivier Eggermont, « Hockey : Trash talk et beau jeu, la finale de Tanguy Cosyns », sur La Capitale.be, 7 juillet 2015 : « à la suite du contact, le capitaine aussie, Ockenden, vient chez moi et me traite de « Pussy » (ndlr : de fillette). J’en ai rigolé et je n’ai pas réagi car le coach m’avait mis en garde contre ces provocations. [...] Un jeu inspiré par le « trash talk » du basket et auquel nous avons peu l’habitude en Belgique. Cette tentative de déstabilisation n’aura en tout cas pas fonctionné puisque nos Red Lions ont livré une prestation magnifique. »
↑En anglais américain, trash talking désigne la pratique elle-même ; le trash talk désigne les propos eux-mêmes.