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Le traité anglo-portugais de 1878 est un accord économique entre le Portugal et le Royaume-Uni concernant leurs relations commerciales et le chemin de fer dans leurs colonies en Inde. Il s'inscrit dans la continuité de l'alliance anglo-portugaise qui date du XIVe siècle.
Le Portugal veut mettre fin à l'isolement commercial de l'Inde portugaise afin de développer son économie. Il envisage pour cela une union douanière avec l'Inde britannique et la construction d'une ligne de chemin de fer. En retour, il offre au Royaume-Uni le monopole sur le commerce du sel ; en effet, le sel de Goa était considéré comme une menace pour la politique de taxation du sel imposée en Inde britannique.
Les principales dispositions du traité sont[1],[2] :
Le traité a pour conséquences d'appauvrir les paysans de Goa par l'instauration d'un monopole britannique sur l'extraction, la transformation, la commercialisation et la taxation du sel. La contraction de l'économie de Goa amène une émigration à large échelle des habitants de l'endroit vers l'Inde britannique, particulièrement Bombay[3],[4],[5]. Dans ses aspects positifs, il permet la construction du West of India Portuguese Railway (en) qui relie Goa à l'Inde britannique, et la création de l'autorité de contrôle du port de Mormugao[6].
Du fait des effets délétères du traité sur l'économie de Goa, les Portugais font pression pour annuler le traité. Le gouvernement de l'Inde britannique n'obtient pas non plus de bénéfices substantiels du-dit. Cela conduit à son abandon en 1892, lorsqu'il n'est pas renouvelé par les parties prenantes[1].