Le syndrome de défaillance multiviscérale (SDMV), anciennement connu sous le nom de défaillance multiviscérale (DMV) ou défaillance multisystémique, est un état dans lequel un ou plusieurs organes se détériorent rapidement, nécessitant une intervention médicale pour rétablir l'homéostasie.
Historique
Pendant de nombreuses années, certains patients étaient vaguement classifiés comme étant en état de « sepsis » ou de « syndrome sepsis ». Par la suite, ces appellations ont été ré-affinées avec une définition plus précise du sepsis, et la création de deux nouveaux concepts : le syndrome de réponse inflammatoire systémique (SRIS) et le syndrome de défaillance multiviscérale (SDMV).
Définition
Le SDMV est caractérisé par la présence de la dysfonction de plusieurs organes (ou viscères) empêchant le maintien de l'homéostasie (équilibre de l'organisme) sans intervention extérieure.
Organes touchés (leur association devient le SDMV) :
Le SRIS et le sepsis peuvent tous deux se dégrader en SDMV. Pour résumer : (les termes de SRIS et de sepsis sévère ne sont plus utilisés[1])
Infection sepsis choc septique syndrome de défaillance multiviscérale
Diagnostic
Dans les pays anglo-saxons, une échelle permettant de décrire le degré de gravité du SDMV a été développée : le Multiple Organ Dysfunction Score, divisé en 4 niveaux[2] :
Plusieurs scores, tels que le score SOFA ou le score APACHE, permettent d'évaluer l'importance de la défaillance multiviscérale[3].
Pronostic
Le taux de mortalité varie de 30 à 100 %, et augmente selon le nombre d'organes touchés. Il n'a pas changé depuis les années 1980, malgré les progrès de la médecine.
↑J. C. Marshall, D. J. Cook, N. V. Christou, G. R. Bernard, C. L. Sprung, W. J. Sibbald, « Multiple organ dysfunction score: a reliable descriptor of a complex clinical outcome », Critical care medicine, vol. 23, no 10, , p. 1638 (lire en ligne, consulté le )
↑Mohammad Asim, Farhana Amin et Ayman El-Menyar, « Multiple organ dysfunction syndrome: Contemporary insights on the clinicopathological spectrum », Qatar Medical Journal, vol. 2020, no 1, , p. 22 (ISSN0253-8253, PMID33628712, PMCID7884906, DOI10.5339/qmj.2020.22, lire en ligne, consulté le )