Stéphanie Moraly commence le violon à six ans et remporte son premier concours à 10 ans. À 11 ans, elle remporte le premier prix du Concours jeunes prodiges Mozart à Paris et se produit en soliste au Théâtre du Châtelet et au Théâtre des Champs-Élysées à Paris[1].
Elle fait ses études de violon au CRR de Paris dans la classe de Suzanne Gessner, obtenant un premier prix à 15 ans. Elle intègre le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris à 16 ans, dans la classe de Sylvie Gazeau. À 18 ans, elle part étudier avec Raimundas Katilius à l'Académie de Vilnius et, à 19 ans, elle remporte le premier prix du Conservatoire de Paris.
Durant ses études, elle est lauréate de divers prix et bourses (Concours Jeunes Prodiges Mozart, premier prix du concours Atžalina de Vilnius, premier prix du concours du festival de Rome, troisième prix du California International Competition, bourse d'excellence Lavoisier[2] du Ministère des Affaires Etrangères, Fulbright Scholarship, Milka Violin Scholarship[3]).
En tant que chambriste, elle forme un duo avec le pianiste Romain David depuis son retour en France, avec lequel elle donne de nombreux récitals et enregistre des disques, défendant particulièrement la musique française. Elle est également premier violon du quintette Syntonia[11] (violons : Stéphanie Moraly & Thibault Noally, alto : Caroline Donin, violoncelle : Patrick Langot, piano : Romain David), unique quintette avec piano constitué en France. En musique de chambre, elle enregistre Brahms, Debussy, Dohnanyi, Szymanowski, Respighi, Dvorak, Suk, Greif, Koechlin, Tôn-Thât Tiêt, Aubert et Delvincourt. En soliste avec orchestre, elle enregistre l’œuvre pour violon d'Henri Tomasi[12]. Elle est fréquemment l'invitée des radios et intervient sur France Musique[13], Radio Classique et France Culture[14].
Elle est la dédicataire de Un poème, rhapsodie pour violon et orchestre de Benoît Menut (2015), de la Suite pour violon et piano de Philippe Malhaire (2014)[15] et de Les Sons Dessinés, duos pour deux violons de Benoît Menut (avec Suzanne Gessner, 2015)[16].
Stéphanie Moraly commence à enseigner à 20 ans, en devenant l'assistante de Michèle Auclair à Boston. Elle est invitée à donner des masterclasses en France, au Canada et au Brésil. Titulaire du Certificat d'aptitude, elle enseigne au Conservatoire d’Orléans de 2004 à 2013. Elle est actuellement professeur titulaire au CRR de Paris et au Pôle Supérieur de Paris Boulogne-Billancourt. En 2023, elle est nommée professeur de pédagogie du violon au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris.
Musicologie
Stéphanie Moraly est titulaire d'un doctorat en musicologie de l'université Paris-Sorbonne (2014). Sa thèse est intitulée « La sonate française pour violon et piano : identité d'un genre musical »[17].
Elle participe depuis à de nombreuses publications sur le répertoire franco-belge pour violon et piano. En 2015, elle est à l'initiative du colloque pluridisciplinaire « Le violon en France du XIXe siècle à nos jours »[18], qu’elle co-organise avec la chercheuse du CNRS Claudia Fritz, et dont les actes paraissent aux Sorbonne Université Presses en 2022. En 2018, elle organise la journée d'étude parisienne sur Louis Aubert à l'occasion du cinquantenaire de sa mort[19] dont les actes paraissent aux éditions Peter Lang en 2024.
Discographie
CD Claude Delvincourt, Quatuor à cordes / Quintette avec piano, CiAR Classics, 2024. Quintette Syntonia.
CD Olivier Greif, A Tale of the World. Piano Quintet, CiAR Classics, 2020 (Choc Classica, 5 Diapasons). Quintette Syntonia. Stéphanie Moraly, violon. Thibault Noally, violon. Hélène Desaint, alto. Patrick Langot, violoncelle. Romain David, piano[20].
DVD Hommage à Olivier Greif, ABB Reportages, 2013 (Diapason d'Or). DVD n° 5 entièrement consacré au violon-piano, par Stéphanie Moraly et Romain David[27].
CD Olivier Greif "The Meeting of the Waters", Intégrale de l'œuvre pour violon et piano, Triton, 2010 (5 Diapasons)[28].
La musique de chambre avec violon, Chapitre VII de Du salon au front : Fernand Halphen (1872-1917). Compositeur, mécène et chef de musique militaire, dir. Laure Schnapper, Paris, Hermann, 2017, p. 209-262[29].
La sonate française pour violon et piano. Identité d’un genre musical (1868-1943), Thèse de doctorat (Paris Sorbonne), dir. Danièle Pistone, Paris, 2014, 2 vol. 1015 p.[17]
Du goût au style : création d’une identité musicale française ; la sonate pour violon et piano au tournant du XXe siècle, dans Musique française. Esthétique et identité en mutation, 1892-1992, dir. Pascal Terrien, Sampzon, Delatour France, coll. Pensée musicale, 2012, p. 241-254[30].
Vers une typologie des typologies : à propos de la musique française pour violon et piano, dans Corpus & Typologies, Actes de la rencontre musicologique du 24 janvier 2009, dir. Juliana Pimentel et Danièle Pistone, n° 43, Paris, Université Paris-Sorbonne, Observatoire musical français, 2010, p. 47-57[31].
A la recherche d’une voix idéale. La vocalité et le violon du XIXe siècle. L’exemple de la sonate française pour violon et piano, dans 5es Rencontres de l’Observatoire musical français, Musicologies d’aujourd'hui, dir. Danièle Pistone, n° 41, Paris, Université Paris-Sorbonne, Observatoire musical français, 2009, p. 33-48[32].