Ayant appris l'allemand lors de son cursus universitaire[4], Saïd-Hassan Aboumouslimov parle couramment cette langue en plus du russe et de son tchétchène natal[5].
En , il participe à la fondation de l'association publique Bart présidée par Zelimkhan Iandarbiev. L'association sert de base au Parti démocratique vaïnakh que Saïd-Hassan Aboumouslimov rejoint à sa création le [7],[8].
Sous l'indépendance
Membre du premier parlement de la Tchétchénie indépendante(en), Saïd-Hassan Aboumouslimov participe à la rédaction de la Constitution de la république tchétchène ainsi qu'à la séance qui voit son adoption le [1],[6].
Le , il est candidat à la vice-présidence de la république tchétchène d'Itchkérie (poste qu'il occupe seulement par intérim) sur le même ticket que Zelimkhan Iandarbiev (candidat à la présidence). Le duo ne remporte qu'un dixième des suffrages exprimés et termine troisième du scrutin(en).
De 1997 à 1999, Saïd-Hassan Aboumouslimov est chargé des négociations entre la république tchétchène d'Itchkérie et la fédération de Russie au sujet du règlement politique et juridique des relations entre les deux entités.
En exil
Après le déclenchement de la seconde guerre de Tchétchénie, Saïd-Hassan Aboumouslimov devient commissaire de la république tchétchène d'Itchkérie habilité à enquêter sur « les crimes commis par les chauvins russes contre les Tchétchènes et les autres peuples du Caucase »[15],[16], un poste qu'il occupe jusqu'en . Par ailleurs, le président Aslan Maskhadov en fait son représentant personnel auprès de l'OSCE mais il n'est pas autorisé à participer au sommet de l'organisation(en) qui se déroule les et à Istanbul[17].
Depuis, Saïd-Hassan Aboumouslimov vit en exil, d'abord en Turquie, puis en Azerbaïdjan[18] et enfin en Allemagne[19], où il tient un bureau destiné à organiser les activités de la résistance tchétchène à l'étranger[4].
Attaché à la république tchétchène d'Itchkérie et à ses institutions, Saïd-Hassan Aboumouslimov continue de prôner sa pleine restauration et s'oppose à sa transformation en émirat du Caucase[16],[20], décrétée par son président Dokou Oumarov le .
↑(ru) V. Berezovsky et V. Tcherviakov, « КОНФЕДЕРАЦИЯ ГОРСКИХ НАРОДОВ КАВКАЗА » [« Confédération des peuples de montagne du Caucase »], Obozrevatel', Université russo-arménienne, no 3, , p. 39-46 (lire en ligne [archive du ])